L’occasion de la journée mondiale du sida, commémorée, ce 1er décembre 2019 au Maroc, a été saisie pour revenir sur une prévalence de la maladie en baisse certes, mais avec des chiffres toujours inquiétants, notamment à Marrakech, Casablanca, Nador Tétouan.
L’Association de lutte contre le sida (ALCS), qui fêtait ses 30 ans de sensibilisation et de collecte de fonds pour combattre cette maladie virale au Maroc, avait choisi comme thème de l’édition 2018 du Sidaction « Le Sida est toujours là ». Pour le compte de l’année 2018, les chiffres, bien qu’ayant évolué dans le bon sens, donnaient encore froid dans le dos.
En effet, durant cette année, l’Association de lutte contre le sida avait annoncé 900 nouvelles infections et 350 décès par année. Par ailleurs, indique 2M Maroc, le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 21 000 dont 30% ignorent encore leur infection. Le journal rappelle que la prévalence du VIH reste faible dans la population générale (0,08%), mais élevée chez les populations les plus exposées aux risques d’infection, notamment les professionnelles du sexe féminin avec 1,3%.
Le communiqué de l’Association de lutte contre le sida souligne que parmi les nouvelles infections qui sont au nombre de 900, quelque 67% se produisent chez les populations clés, insistant que 70% des femmes sont infectées par leur conjoint. Et de révéler que le taux des hommes atteints ayant des relations sexuelles avec les hommes s’élève à 4,5%. Ce taux est de 7,1% chez les personnes usagères de drogues injectables.
l’Association de lutte contre le sida souligne par ailleurs que trois régions concentrent près de 65% des cas (Souss Massa, Marrakech-Safi et Casablanca- Settat). Et de conclure que cette prévalence est plus élevée dans certaines villes comme Marrakech avec 5,7%, Casablanca avec 9%, Nador (13,2%) et 7,1% à Tétouan.