Sid’aventures


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Plusieurs réalisateurs, débutants et confirmés, de sept pays du sud de l’Afrique réunis autour d’un grand projet de lutte contre le sida. Tel est le projet de Steps for the future qui a produit des documentaires qui malgré tout célèbrent la vie.

Le projet Steps for the future est un projet de vie bien qu’il soit en rapport avec le sida. Il réunit des personnalités d’une vingtaine de pays toutes décidées à lutter contre la maladie. Avec une arme : le cinéma.  » Ce projet est le fruit d’une collaboration unique entre plusieurs réalisateurs internationaux et des réalisateurs et techniciens de divers pays d’Afrique australe « , explique Laurent Bocahut, un des responsables du projet. Tous unis afin de créer une collection d’environ quarante documentaires, longs ou courts, qui racontent la vie quotidienne d’hommes et de femmes atteints du sida.

La vie est belle

L’association Steps for the future est née d’une triste constatation : le sida est une des plus grandes catastrophes que connaît l’Afrique et la région sud du continent est la plus touchée par l’épidémie. Les statistiques sont alarmantes. L’espérance de vie qui est aujourd’hui de 65 ans risque de chuter à 30/40 ans d’ici dix ans. Le projet vise donc à sa manière à sensibiliser les populations africaines autour du problème et à relayer le message des organisations qui se battent. Les films produits sont mis à la disposition de plus de 600 d’entre elles.

Conscient que le potentiel créatif et la passion des jeunes réalisateurs africains étaient très largement inexploités, Steps for the future a décidé de les aider et de leur donner la parole. Réalisateurs débutants et confirmés sud-africains, zimbabwéens, zambiens, namibiens, angolais, mozambicains et du Lesotho ont donc filmé le sida. Avec un parti pris : celui de filmer non pas ceux qui meurent du sida, mais plutôt ceux qui vivent avec. Et la société qui les entoure. D’où le slogan de Steps for the future  » Actually life is a beautiful thing « , autrement dit : malgré tout, la vie est belle.

Démystifier et « déstigmatiser »

 » A travers ce projet, nous voulions balayer le plus largement possible l’ensemble de la question. Les documentaires traitent tour à tour de l’homosexualité, du problème de la transmission mère-enfants, du sida dans les milieux miniers « , poursuit Laurent Bocahut. Tour à tour intimistes, drôles, sensibles ou révoltés, les documentaires sont tous des témoignages qui appellent à la vie bien plus qu’à la mort. Pour une fois, l’angle d’attaque de la maladie est différent. C’est ce qui fait aussi l’originalité du projet et sa réussite. Parler du sida en étant optimiste avec la ferme volonté de démystifier la maladie et de « déstigmatiser » les malades atteints du VIH, telle est la ferme ambition de Steps for the future.

La distribution des documentaires se fait à deux niveaux, régional et international. Plusieurs télévisions locales vont diffuser les travaux traduits en différentes langues locales. Un système de cinéma mobile a également été mis en place et les films seront projetés dans des écoles, des hôpitaux et dans différents villages reculés. Le projet trouve également un écho au niveau international, notamment à l’occasion du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida puisque Arte, la RTBF et la BBC diffuseront toutes une partie du programme Steps for the future.

 » Maintenant que nous avons amorcé un courant, nous allons continuer. Nous avons envie d’étendre le projet à d’autres régions d’Afrique comme l’Afrique de l’Ouest ou l’Afrique Centrale afin d’échanger les savoirs et les expériences « , conclut Laurent Bocahut. Une belle initiative pour rendre hommage à tous ceux qui se battent et à qui on oublie trop souvent de rendre hommage.

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