Le Collectif Les Fraternelles réalise en ce moment même un projet solidaire au Sénégal : l’aboutissement d’une action de mobilisation exemplaire qui remplit des objectifs concrets. Entretien avec Dounia Ayad et Fatma Saadi, en direct du pays de la Teranga… Reportage réalisé par Karim Benchalal.
AFRIK.COM : Pourriez-vous nous décrire en quelques mots l’action du Collectif Les Fraternelles?
Dounia AYAD : Les Fraternelles sont un Collectif d’action sociale et humanitaire, basé en France, qui effectue des maraudes tous les dimanches. Nous préparons des repas et parfois des kits d’hygiène pour les personnes qui sont dans le besoin. Notre objectif est de subvenir aux besoins des sans abris et d’apporter un soutien moral à ces personnes. Nous identifions le besoin en écoutant ces personnes, ce sont des besoins primaires comme des besoins secondaires. Nous essayons de faire du mieux que nous pouvons en fonction de nos capacités financières.
Nous développons également d’autres projets : le projet « ramadan » qui consiste à nourrir plus de 150 personnes qui jeûnent, le projet « j’existe » : inviter un sans abris à passer la meilleure des journées (restaurant, bowling, karting, un tour en hélicoptère, nouvelle coupe de cheveux …) et les « voyages humanitaires » : au Togo, au Sénégal, nous réalisons diverses missions intéressantes et instructives comme creuser des puits, visiter des écoles, des pouponnières, rencontrer des talibés, planter des arbres …
Actuellement nous sommes au Sénégal (Dounia et Fatma) afin de représenter le Collectif les Fraternelles tout au long d’un voyage à la fois exceptionnel et enrichissant.
AFRIK.COM : Comment se passe la récolte des dons?
Fatma SAADI : Nous avons tout simplement ouvert une cagnotte afin de centraliser tous les dons. Cette cagnotte a été diffusée sur les réseaux sociaux du collectif (snapchat, Instagram) par les bénévoles et des personnes qui ont été sensibilisées par notre projet. Nous avons également organisé des vides-grenier afin de récolter de l’argent. Une kermesse a aussi été organisée avec une autre association (Sourire à tous) afin de contribuer à ce beau projet.
AFRIK.COM : Quels sont les besoins des populations ciblées auxquels vous répondez?
Dounia AYAD : Grâce à l’aide de la ferme Kulun Bari, nous avons été à l’écoute des besoins et des demandes de la population. De manière générale, ils souhaitaient de l’eau proche de leur village, nous avons donc creusé un puits très facile d’accès. A l’école coranique, ils souhaitaient des corans et un tableau dans leur salle de classe, c’est ce que nous leur avons apporté… Nous répondons à leurs requêtes aussi favorablement que nous le pouvons…
AFRIK.COM : Quelle est la nature des liens qui se tissent entre les villages sénégalais et les communes françaises concernées?
Fatma SAADI: En effet, des liens se sont tissés naturellement, c’est un sentiment inexplicable que les bénévoles ont ressenti. Les Sénégalais sont tellement bienveillants et respectueux. Ils ont la main sur le cœur. Les souvenirs de ce voyage humanitaire resteront gravés dans nos mémoires. Nous avons conservé les contacts de nombreuses personnes ici afin de maintenir ce lien fraternel. Nous garderons pour toujours contact par exemple avec un imam d’une école coranique, avec les salariés de la ferme Kulun Bari … avec tellement de personnes toutes lumineuses, brillantes et exceptionnelles. Je vous invite à regarder l’Instagram de la ferme de Kulunbari, il s’agit d’une ferme incroyable. Les propriétaires, Ali et Marine, ont créé un concept révolutionnaire qui mérite d’être reconnu !
AFRIK.COM : A titre plus personnel, comment avez-vous trouvé le Sénégal et envisagez-vous d’y revenir?
Dounia AYAD : Je trouve que le Sénégal est un pays magique. Les Sénégalais ont un grand cœur et ont toujours le sourire. Ils respirent l’islam et prennent sincèrement pour exemple le comportement notre prophète bien aimé.
Fatma et moi, nous avons adoré ce séjour, c’était une aventure incroyable car nous sommes clairement sorties de notre zone de confort et nous avons beaucoup apprécié ce changement. Ce voyage a été une thérapie très bénéfique pour nous, et il nous a beaucoup appris. Toutes les deux, nous remercions sincèrement les personnes qui ont participé directement ou indirectement à l’élaboration et à la réalisation de ce projet.
Reportage réalisé par Karim Benchalal