Sénégal: un peuple, un but,…deux Ramadan


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Le Sénégal ne déroge pas à la règle. Comme chaque année, il y a une confusion autour de la date du début du Ramadan. Si certains ont entamé le jeûne ce mardi, d’autres ont démarré ce mercredi. Une véritable cacophonie qui règne chaque année autour de cette date.

Les Sénégalais ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, il semble y avoir deux apparitions pour le même croissant lunaire dans le pays. Les deux commissions que sont la Commission nationale de Concertation sur le Croissant lunaire (Conacoc) et la Commission d’Observation du Croissant lunaire (Cocl) déclarent une date différente pour le début du mois de Ramadan. Les Sénégalais se retrouvent donc avec deux jours de début de jeûne.

La Commission nationale de Concertation sur le Croissant lunaire (Conacoc) qui s’est réunie ce mardi, dans les locaux de la RTS, a annoncé le début du Ramadan ce mercredi. Selon son président, Mourchid Ahmed Iyane Thiam, le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du pays, en particulier dans les régions de Kolda, Tamba, ainsi que dans les localités de Missira, Bakel. La Commission d’observation du Croissant lunaire qui s’est réunie lundi, à l’Ecole supérieure africaine d’Etudes islamiques, a affirmé que le Croissant lunaire a été vu au Sénégal, vers Rufisque (région de Dakar). Et cette commission a annoncé le début du Ramadan pour mardi.

Ce phénomène semble devenir une règle au Sénégal. Chaque année, le démarrage du jeûne se fait dans la désunion. En règle générale, à l’exception de 2011, la plus grande majorité des musulmans sénégalais jeûnent après les sunnites. Par ailleurs, en 2012, la confusion ne portait pas sur le début du mois de Ramadan, mais sur la célébration de l’Aïd el Fitr, marquant la fin de ce mois béni.

Les Sénégalais, comme chaque année, ont débuté le mois de jeûne dans la cacophonie, dans un pays avec 95% de musulmans et dont la devise est « Un peuple, un but, une foi ». Sauf que parlant de foi, il y a chaque fois au moins deux Ramadan, si ce n’est pas trois. Suffisant pour que certains appellent les autorités à prendre leurs responsabilités. En attendant, la confusion autour de cette date persiste.

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