La région de Dakar est endeuillée suite à l’incendie d’une école coranique, qui s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi. Le premier bilan, fourni par les sapeurs pompiers, fait état de neuf morts et d’une quarantaine de blessés.
(De notre correspondant)
C’est un incendie d’une rare violence qui s’est déclaré, aux alentours de 23 heures (GMT), dans la nuit de dimanche à lundi, dans une maison abritant une école coranique à la rue 6X9 de la Médina (Dakar). Au moment de l’incendie, une cinquantaine d’enfants dont leur âge varie entre 7 et 14 ans, étaient gagnés par le sommeil. Ces adolescents s’étaient entassés comme d’habitude dans une chambre lorsque le feu a éclaté.
Une bonne partie des enfants ont certes réussi à s’échapper, par contre dix autres ont péri dans le piège des flammes. Parmi eux, neuf sont décédés sur les lieux du drame. Sept parmi eux sont des élèves de cette école coranique, les autres seraient des enfants d’une des locataires. Ce bilan risque, de s’alourdir, selon les sapeurs pompiers, car plusieurs blessés seraient dans des états très critiques.
Trente minutes après l’incendie, les sapeurs avaient du mal à accéder dans la bâtiment à cause de l’étroitesse des routes liée à l’anarchie constatée dans les habitations. Un témoin a indiqué à Afrik.com qu’une bougie allumée de la cabane serait à l’origine de cet incendie.
L’incendie s’est produit en l’absence du responsable du « Daara » (école coranique) qui vit d’ailleurs dans un appartement huppé. Ce dernier a été arrêté par la police pour les besoins de l’enquête. La plupart des victimes seraient venues de la Guinée-Bissau pour apprendre le coran et mendier en même temps dans les rues de Dakar,la capitale sénégalaise, pour satisfaire les besoins de leurs maitres.
L’Etat du Sénégal a promis de traquer ces maitres coraniques, qui se servent de ces enfants pour leurs survies. Les questions de l’interdiction de la mendicité dans la capitale sénégalaise et du déguerpissement des habitations illégales ont été soulevées.