Alors que son procès devant la Cour d’appel de Dakar a été renvoyé, l’activiste par ailleurs coordonnateur de l’ONG Urgences panafricanistes, Kémi Séba, arrêté au Sénégal, serait détenu dans des conditions dégradantes.
Pour les citations des prévenus, le procès, devant la Cour d’appel de Dakar, du coordonnateur de l’ONG Urgences panafricanistes, Kémi Séba, a été renvoyé au 27 avril prochain. Pour autant, Kémi Séba, n’a pas quitté le sol sénégalais. Arrivé ce dimanche 23 février à l’aéroport international Blaise Diagne, l’activiste a été arrêté par la gendarmerie sénégalaise, en vue d’une nouvelle expulsion.
« Nous avons pris les dispositions nécessaires pour faire comparaitre Kémi Séba et ce n’est de sa propre volonté s’il n’est pas là. L’exécutif a pensé qu’il s’agissait d’un défi ou d’une bravade à la loi ou aux autorités », a regretté l’avocat Me Khoureyssi Ba, qui, en conférence de presse, ce lundi 24 février, à la suite du renvoi de l’audience, a exigé le respect des droits de son client.
«Mon client est toujours dans la zone de transit de l’aéroport international Blaise Diagne, à la Brigade spéciale, alors qu’il devrait être au commissariat spécial, dans l’attente de son réembarquement », a ajouté l’avocat, qui rassure que Kémi Séba a le moral, même si, dit-il, « il est juste un peu affligé ».
Pour leur part, les membres du mouvement Y en a marre, dans un communiqué, déplorent le fait que Kémi Séba serait gardé « dans des conditions dégradantes, sans manger convenablement ni dormir (…). Il lui est aussi refusé l’utilisation de son téléphone et tout accès à Internet ». Ils appellent les autorités « à cesser cet acharnement injustifié sur le citoyen africain Kémi Séba, bloqué en zone de rétention de l’AIBD, depuis dimanche, alors qu’il venait répondre à une convocation de la justice sénégalaise ».
«Tous ces actes qui n’honorent point le Sénégal, constituent une violation des libertés notamment de libre circulation pour le citoyen béninois de la CEDEAO qu’il est », dénonce le mouvement Y en a marre.