Au Sénégal, la campagne pour la Présidentielle du 24 février a été émaillée de violences qui ont fait au moins deux morts. Cette situation a entraîné un levier de bouclier avec des appels au calme et à la sérénité. Selon toute vraisemblance, certains cherchent à perturber le scrutin. Mais qui ?
Qui a intérêt à perturber la campagne présidentielle au Sénégal ? La question demeure entière. Toutefois, du sang a coulé, notamment à Tambacouda (partie orientale de ce pays d’Afrique de l’Ouest), lors de ces joutes électorales visant à convaincre les populations à rallier tel ou tel autre camp. Les mis en cause : la PUR, un parti d’opposition, très puissant du fait de ses connexions avec l’une des plus grandes communautés religieuses du pays, dirigé par Issa Sall, et la coalition présidentielle, avec à sa tête le Président sortant, Macky Sall.
Selon un témoin des faits, tout est allé très vite lorsque les éléments de la sécurité de la coalition présidentielle ont voulu extraire les journalistes de la caravane du PUR. Ce à quoi leurs homologues du parti d’Issa Sall se sont opposés. Il s’en est suivi une rude bataille rangée, ayant abouti à la perte en vies humaines. Dans la fiulée, ke bus des journalistes a été incendiés. Si selon le quotidien sénégalais Walfadjri, 24 éléments du PUR ont été interpellés, désarmés, déshabillés et arrêtés, aucun membre de la sécurité du camp présidentiel n’a été inquiété. Deux poids, deux mesures, s’indigne le journal sénégalais.
Cet incident a poussé le ministre de l’Intérieur à prendre la mesure de blinder la sécurité des candidats avec le concours de la police et de la gendarmerie. Certains Sénégalais lient cette mesure du patron de la police avec le fait que les éléments du camp présidentiel sont tombés sur plus forts qu’eux, et que chaque fois qu’il y aura confrontation, les éléments dub PUR, plus déterminés, plus nombreux et mieux expérimentés, prendront le dessus. Raison pour laquelle le ministre de l’Intérieur, qui fait partie du camp présidentiel, a pris cette décision. reste à avoir ce que la suite donnera.
Les observateurs sont unanimes à l’inévitable second tour lors de cette Présidentielle, d’autant que des candidats comme celui du PUR (Issa Sall), de REWMI (Idrissa Seck) sont crédités d’au moins 25% des voix chacun, sans compter la toute nouvelle formation PASTEF (Ousmane Sonko) qui serait créditée d’au moins 18% des votes, vient ensuite le quatrième candidat Madické Niang avec sa coalition Madické2019, qui se retrouverait avec 8% des votes.
La question qui mérite d’être posée est de savoir qui a intérêt à perturber l’élection présidentielle qui est prévue dans 10 jours. A moins de stratagèmes visant à faire reporter le vote. Affaire à suivre.