La tension est toujours vive au procès de Karim Wade, qui a repris ce lundi après une dizaine de jours de suspension. Les forces de l’ordre sont toujours aussi nombreux quadrillant toute la zone menant au palais de justice, et surveillent le moindre mouvement des sympathisants du fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade.
Au palais de justice à Dakar,
Ce lundi 18 août était attendu avec impatience par beaucoup de
Sénégalais. Jour en effet où la Cour de répression d’enrichissement illicite a décidé de rendre sa décision sur sa compétence à juger Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Ce dernier, qui doit justifier un patrimoine de plusieurs milliards de Fcfa, est accusé de corruption et d’enrichissement illicite.
Comme à l’habituée, beaucoup de personnes ont tenu à assister au procès, faisant la queue, interminable aux premières heures de la matinée. Pour la plupart, c’est un véritable parcours du combattant pour se rendre à l’audience. Les médias ne sont pas épargnés non plus par ce filtre policier très serré, qui scrute qui entre et qui sort du tribunal. Constamment sur leurs gardes, les forces de l’ordre qui ont quadrillé toute la zone menant au palais de justice où se déroule le procès, veille au moindre mouvement de foule. La tension est donc toujours palpable. Surtout à la fin de chaque audience, où les affrontements entre militants du parti au pouvoir et ceux du Parti démocratique sénégalais (PDS) éclatent. A la levée de l’audience, renvoyé à mercredi, une foule immense attendait devant l’une des entrées du palais de justice pour tenter d’apercevoir Karim Wade, transporté dans un véhicule, accompagné d’une horde de policiers, vers sa cellule à la maison d’arrêt de Rebeuss.
Mais très vite, les forces de l’ordre sont intervenus, réclamant que tout le monde se disperse et rentre chez soi. Ce sont précisément ces rassemblements de foule des militants du PDS qu’ils craignent, redoutant que la situation devienne incontrôlable. Elle l’est devenue parfois, à cause d’un simple regard de travers entre militants opposés…