Le Sénégal se prépare à vivre le pire Aïd el-Adha de son histoire


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Des moutons
Des moutons au foirail

Alors que l’Aïd el-Adha approche à grands pas, le Sénégal traverse une période de tension sans précédent. Des violences qui ont éclaté dans le pays ayant fait une quinzaine de morts. Sans conteste, le mouton se fera rare.

La tension au Sénégal, fruit d’une divergence politique entre le Président Macky Sall et son principal opposant, Ousmane Sonko, a débouché sur des confrontations. Une affaire, celle de la masseuse Adji Sarr, qui a fini sur la table des Chambres criminelles de Dakar, pour une affaire de viol. Pendant deux ans, ce pays d’Afrique de l’Ouest n’a vibré que sur ce tempo de l’Affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage où l’opposant était accusé d’avoir violé, à plusieurs reprises, la jeune fille alors âgée de 20 ans.

L’Affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, l’étincelle

Au terme d’un procès marathon, qui a ligoté tout un pays, pendant plusieurs mois, ce qui au départ, était considéré comme un crime (viol), est finalement muté en délit. Pourtant jugé par les Chambres criminelles. Ousmane Sonko écope de deux ans de prison, condamné qu’il a été par contumace, pour « corruption de la jeunesse ». Le verdict de trop ? Affirmatif, estiment les sympathisants de l’opposant qui, à la faveur d’un contexte socio-économique très tendu, ont investi les rues du Sénégal.

Particulièrement, deux villes se sont distinguées par les violences. Dakar, la capitale sénégalaise, et Ziguinchor, une ville du Sud du Sénégal, où Ousmane Sonko est le Maire. Des biens de l’Etat et des intérêts français ont été saccagés. Des pillages à grande échelle organisés. Le Sénégal est en alerte, les sont militaires déployés sur le terrain pour apporter leur soutien aux forces de sécurité visiblement dépassées par la situation explosive. Et c’est dans ce contexte que ce pays prépare la fête de Tabaski.

« La pire Tabaski de notre histoire »

« A pareil moment, les éleveurs venus du Mali, de la Mauritanie et autres avaient déjà franchi les frontières pour venir proposer leurs bêtes aux populations. Mais compte tenu de cette situation de crise, quel éleveur va prendre le risque de mettre son investissement dans un pays aussi instable », demande Pape Ndao, businessman. « Personnellement, j’attends un peu qu’il y ait accalmie pour que je prenne langue avec mes contacts éleveurs. Nous sommes tous inquiets de cette situation qui est inédite, à quelques jours de l’Aïd ».

Même son de cloche chez Amadou Bâ, qui vend des moutons acheminés depuis la Mauritanie. « Mes contacts mauritaniens qui me fournissaient des bêtes ne veulent pas franchir la frontière sénégalaise. Avant, ils venaient avec les bêtes jusqu’à l’intérieur du pays, mais là, ils ne veulent prendre aucun risque, vu la tension dans le pays. On risque de passer la pire Tabaski de notre histoire. Avec des moutons dont le prix est hors de portée. A condition qu’on en trouve des moutons. Car si les voisins du Sénégal évitent de vendre leurs bêtes dans notre pays, on est foutu ».

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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