Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, qui a été entendu, ce lundi matin, par le juge du 1er Cabinet, a été libéré, mais il a été placé sous contrôle judiciaire.
La situation s’est un peu décantée au Sénégal où le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, interpellé depuis le mercredi 3 mars dernier, pour « trouble à l’ordre public » et « participation à une manifestation non autorisée », a été entendu, ce lundi 8 mars 2021, puis « libéré ». Après avoir été entendu par le doyen des juges, le leader du parti PASTEF a été placé sous contrôle judiciaire.
Alors que sa garde-à-vue a expiré dimanche à 16 heures, a indiqué Me Bamba Cissé, un membre du pool d’avocats de l’opposant, Ousmane Sonko a été obligé de passer une nouvelle nuit à la section recherche de la gendarmerie nationale. Ousmane Sonko est, toujours selon ses avocats, poursuivi pour « appel à l’insurrection », car une « nouvelle demande de levée de son immunité parlementaire a été formulée ».
Ses avocats déplorent le fait que leur « client soit retenu dans les liens de détention, sur une certaine durée, juste par un mandat d’amener ». Ousmane Sonko est donc libre. Du moins, partiellement. Car le leader de PASTEF est autorisé à rentrer chez lui, avec certaines restrictions. Au moment où nous publions ces lignes, une foule déferle vers le domicile du leader de l’opposition sénégalaise.
Dans le même temps, des manifestations ont éclaté, un peu partout dans la capitale sénégalaise, notamment aux Parcelles Assainies où une personne aurait été tuée par balle et à l’université Cheikh Anta Diop, où il y a des heurts entre manifestants et policiers.
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