Conformément à l’annonce qu’il a faite mercredi, Ousmane Sonko a entamé, ce vendredi, sa marche vers la ville de Dakar.
Ousmane Sonko et ses partisans sont en route vers Dakar, depuis Ziguinchor, 500 km plus loin. Un long cortège composé de véhicules, de motocyclistes et même de piétons. Ils sont tous décidés à accompagner leur leader jusqu’à destination pour le « combat final » avec Macky Sall. « Soit le Président Macky Sall recule, soit on lui fera face (…) Il faut qu’on termine en beauté », avait déclaré l’opposant, mercredi, face à ses partisans réunis à son domicile. Vers la localité de Goudomp, le leader du PASTEF a fait une courte déclaration pour haranguer les jeunes et leur demander de rester mobilisés. « Notre liberté sera définitivement acquise dans neuf mois », a-t-il martelé. En faisant cette affirmation, Ousmane Sonko a les yeux rivés sur la Présidentielle de février 2024 pour laquelle il est un candidat déclaré.
Le gouvernement déterminé à maintenir l’ordre public
Dès l’annonce, cette marche de l’opposant sur Dakar avait suscité des inquiétudes au point où le gouvernement sénégalais a fait une sortie médiatique. Jeudi, le porte-parole de l’exécutif avait déclaré : « Les gens ont le droit de manifester au Sénégal, mais il faut respecter les lois et règlements ». Avant de poursuivre sur un ton de fermeté : « À la suite de ce procès, Ousmane Sonko préfère peut-être nous attirer dans un piège et essayer de se faire arrêter pour des questions politiques, des questions de troubles à l’ordre public pour éviter l’infamie de se faire arrêter pour des histoires sordides. Quoi qu’il en coûte, l’ordre public sera maintenu et nous ne laisserons personne troubler la quiétude des Sénégalais ».
Le procès en cours pour viols contre la masseuse Adji Sarr hypothèque sérieusement les chances d’Ousmane Sonko de se retrouver dans les starting-blocks pour la Présidentielle de février 2024 où il a incontestablement un statut de favori.