Ousmane Sonko veut reprendre sa grève de la faim. L’opposant compte ainsi protester contre sa détention ainsi que celle de ses militants.
Détenu depuis juillet 2023, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la Présidentielle de février 2024, ne lâche rien. Il a annoncé, mardi, son intention de reprendre avec la grève de la faim. « Je rends grâce à Dieu et vous invite, aujourd’hui, plus que jamais, à plus d’engagement, de détermination et de solidarité face à cette dictature à qui il ne reste que moins de cinq mois. Je vous rappelle, en conséquence, notre droit constitutionnel à la résistance », commence-t-il. Avant de poursuivre : « Quant à nous, nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet. C’est pourquoi j’ai décidé de reprendre ma grève de la faim ».
Pourquoi l’opposant veut-il reprendre sa grève de la faim ?
Ousmane Sonko justifie son envie de reprendre la grève de la faim par deux raisons fondamentales. C’est d’abord « pour marquer ma solidarité avec nos vaillantes sœurs patriotes injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ensuite écrouées et détenues, depuis plusieurs mois, au camp pénal de Liberté 6 et dans d’autres prisons, et aujourd’hui privées, pour certaines, de tout contact avec leurs proches, simplement pour avoir exercé leur droit légitime à recourir à la grève de la faim ». Ensuite, « pour protester contre ma détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin ».
Cette annonce d’Ousmane Sonko intervient environ un mois après la suspension de la grève de la faim qui avait entraîné une sérieuse dégradation de son état de santé et conduit à son admission en réanimation en août. Il y a cinq jours, le tribunal de grande instance de Ziguinchor a rendu un verdict qui ordonne l’annulation de la mesure de radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales. Décision contestée par les avocats de l’État sénégalais qui ont aussitôt assuré de leur volonté de s’en remettre à la Cour suprême, par la voie du pourvoi en cassation.