Macky Sall, président de la République du Sénégal, est attendu en Mauritanie, ce lundi 17 février 2020, pour une visite de travail. Ce déplacement intervient quelques jours après les événements malheureux de Guet-Ndar, à Saint-Louis, et liés à l’octroi des licences de pêche. Ainsi, la pêche, la sécurité, l’exploitation commune du gaz, etc., seront certainement au menu.
Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani de Mauritanie, le Président sénégalais Macky Sall est attendu à Nouakchott, ce lundi 17 février 2020. Il s’agit d’une visite de travail qui intervient quelques jours après la survenue des violentes manifestations de Guet-Ndar, à Saint-Louis, autour des licences de pêche. C’est dire que le secteur de la pêche devrait être un point important des discussions entre les deux chefs d’Etat.
Ces événements étaient marqués par de violents affrontements entre les pêcheurs de la Langue de Barbarie et les forces de l’ordre, avec des dégâts très importants. Il s’agit surtout d’un véhicule 4X4 calciné, des pneus incendiés, le siège de la SENELEC et le centre de documentation de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) saccagés. D’ailleurs 31 jeunes ont été interpellés, déférés au parquet et envoyés en instruction le 6 février 2020.
Soixante douze heures après la visite du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à Saint-Louis, la commission des négociations a procédé à la remise de 400 licences de pêche aux pêcheurs de Guet-Ndar, pour leur permettre désormais d’exercer leurs activités dans les eaux mauritaniennes. Même si le calme est totalement revenu, la question de la pêche sera certainement abordée par les Chefs d’Etat, pour consolider les acquis et allant dans un sens qui puisse permettre de faire en sorte que de tels événements ne se reproduisent.
Au-delà de la pêche, il y a également les questions sécuritaires, dans un contexte marqué par la persistance des activités terroristes dans la sous-région, même si les deux pays sont pour le moment épargnés. Sur le plan de l’énergie, les deux chefs d’Etat auront certainement à se féliciter de l’accord sur la première phase de commercialisation du gaz. Il s’agit du gisement gazier du Grand-Tortue Ahmeyin (GTA) et des gisements gaziers secondaires, localisés au niveau des limites des eaux territoriales des deux États, avec un potentiel estimé à 450 milliards de mètres cubes.