Le Président sénégalais Macky Sall veut faire partie des chefs suprêmes des armées qui désirent mener une guerre sans merci contre les jihadistes au Mali. Devant la presse, il a fait savoir que les troupes sénégalaises resteront au Mali, pour lutter contre le terrorisme.
(De notre correspondant)
La visite du président malien, Dioncounda Traoré, au Sénégal a été l’occasion pour le président sénégalais Mack Sall de s’expliquer davantage sur l’intervention des 500 Diambars (militaires sénégalais) au Mali. Contrairement à la France, qui compte retirer une partie de ses troupes au mois d’avril prochain, Macky Sall, en conférence de presse lundi, a fait une précision de taille, en annonçant que ses forces resteront tant que les jihadistes ne seront pas totalement neutralisés sur le théâtre des opérations.
« Nous Sénégalais, tout comme les autres forces, nous sommes allés au Mali pour sécuriser ce vaste territoire. Ça prendra le temps que ça prendra mais, nous sommes engagés, solidaires et unis avec le Mali, parce que nous avons la même monnaie et les mêmes couleurs de drapeaux. Donc nous sommes au Mali et nous y restons aussi longtemps que nécessaire contre les terroristes », a souligné M. Sall.
Justifiant le maintien des troupes sénégalaises, le président sénégalais a précisé que le Mali a été agressé par un jihadisme international, en réalité, formé par des terroristes qui, pendant plus de dix ans, ont évolué sans que personne ne réagisse. « C’est partie du Groupe Salafiste pour la Prédication et le combat (GSPC), qui a évolué en Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et a donné les variantes filiales connues. Ce combat, nous le faisons pour la dignité humaine et la préservation de la population contre ces groupes terroristes qui menacent la sécurité des pays frontaliers ».
Une déclaration qui a visiblement rassuré le président malien Dioncounda Traoré et son peuple qui savent, désormais, pouvoir compter sur les 500 militaires sénégalais engagés au Mali. Macky Sall, par ces précisions, veut ramener à la raison ceux qui pensent que cette intervention militaire devrait faire l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale.
Ces propos ont été prononcés lors de la conférence de presse que le président sénégalais a co-animée avec son homologue malien, à l’aéroport international Léopold Sedar Senghor de Dakar.
