L’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass au Sénégal a abrité un exercice dénommé « THIOKAM ». Il s’est agi de tester le plan d’urgence et les capacités de réponse face à des fléaux comme le terrorisme.
Un exercice dénommé « THIOKAM » a été déroulé à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass au Sénégal, par 200 acteurs. L’objectif était de tester le plan d’urgence de la plateforme aéroportuaire pour faire face à des crises comme le terrorisme, mais aussi d’évaluer les capacités de réponse face à de telles situations, qui peuvent survenir lors de l’exploitation aéroportuaire. Deux cas de crise ont été le prétexte pour tester ledit plan d’urgence. Pour le cas de figure qui a été déroulé à cette occasion, c’est un vol d’Air Sénégal immatriculé HC300A, qui allait sur Bamako avec à son bord 48 passagers, qui a servi de simulation.
Après quelques minutes de vol, l’équipage déclare à la tour de contrôle, une panne de moteur suivie d’un début d’incendie. L’avion rebrousse chemin pour une évacuation rapide. Les toboggans sont déployés, les passagers évacués. Mais c’est la panique avec des blessés. Les familles apprennent la nouvelle via les réseaux sociaux, viennent assaillir l’aérogare. Et c’est ainsi que le plan est déployé dans tous ses démembrements pour faire face à la situation. Pour le second cas, il s’agit d’une attaque terroriste au niveau de l’aéroport, notamment un bus transportant des touristes, stationné non loin du local qui abrite la centrale électrique de l’aéroport. L’attaque est suivie d’une panique générale.
Des prétextes pour des exercices
Pour Maguèye Marame Ndao Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Sénégal, ce qui est intéressant dans ces deux cas qui ont servi de prétexte, c’est qu’il s’agit d’exercices combinés de sureté et de sécurité, qui vont en droite ligne du respect des dispositions de l’aviation civile, reprises dans la réglementation nationale et également mentionnées dans les dispositions relatives à l’exploitation de l’aéroport, mais également au niveau du programme national de sureté de l’aviation civile. Ainsi, dit-il, les exercices ont permis de tester l’ensemble du dispositif du plan d’urgence de l’aéroport, tant du point de vue des ressources humaines, que de tout ce qui est aspect technique, logistique nécessaire à la bonne exécution de ce plan d’urgence de l’aéroport.
Xavier Marie, Directeur de Limak-Aibd-Summa (LAS), gestionnaire de l’AIBD, renseigne que le scénario de l’exercice a été tenu secret jusqu’au dernier moment et les acteurs ne l’ont découvert que pendant l’exercice proprement dit. Il ajoute, « une réunion de débriefing sera bientôt tenue pour revenir sur le déroulement de l’exercice et mettre en valeur tous les dysfonctionnements qui ont été détectés, pour faire en sorte que la prochaine application soit encore plus efficace ». Cheikh Seck, Directeur de l’exploitation d’Air Sénégal, estime pour sa part qu’en tant qu’opérateur, Air Sénégal s’est prescrit le devoir d’être partie prenante de l’exercice, car c’est important d’être assuré d’opérer sur un aéroport capable d’assister en cas de situation d’urgence.
A l’occasion de cet exercice, Air Sénégal a mis à disposition un appareil et son équipage pour que cela soit le plus réel possible.