Les deux députés de l’opposition, qui ont physiquement agressé une parlementaire à l’Assemblée nationale, ont été placés en garde à vue. Ils sont poursuivis pour « coups et blessures volontaires et menaces de mort », après les faits du 1er décembre dernier.
Massata Samb a giflé la parlementaire Amy Ndiaye Gniby alors que Mamadou Niang lui a administré un violent coup de pied au ventre. Les faits ont eu lieu au cours du vote du budget du ministère de la Justice. L’élue est accusée d’avoir tenu des « propos irrespectueux » contre leur chef religieux dirigeant leur parti. C’était lors d’une séance précédente.
Au moment de l’agression, la députée Amy Ndiaye, maire de la commune de Gniby, était enceinte. Elle avait par la suite été admise dans un établissement hospitalier. Si son pronostic vital n’est pas engagé, celui du fœtus de trois mois qu’elle porte l’est. Ce qui, selon l’avocat de l’élue, Me Baboucar Cissé, est considéré comme une tentative de meurtre.
D’ailleurs, la robe noire avait demandé aux accusés de prier pour que le bébé ne meure pas suite à cette sauvage agression. « Nous n’accepterons aucune médiation, d’où qu’elle vienne », a asséné Me Cissé, promettant des poursuites à l’encontre des deux députés. Saisie par le Parquet à la suite d’un courrier du président de l’Assemblée nationale, la police a interpellé les deux députés.
Les deux élus Massata Samb et Mamadou Niang sont interrogés depuis mardi matin par la Division des investigations criminelles. Ce, après des recherches lancées depuis le 3 décembre. Ils sont placés en garde-à-vue. Les deux sont membres du Parti de l’Unité et du rassemblement, dont le chef est Serigne Moustapha Sy, un guide religieux très impliqué dans la politique du Sénégal.
Lire : Une députée giflée dans l’Assemblée nationale du Sénégal