La non diffusion du dernier numéro du journal satirique français « Charlie Hebdo » au Sénégal a provoqué le piratage dimanche du site d’une agence officielle sénégalaise.
Le dernier numéro du journal satirique français Charlie Hebdo a attiré les foudres dans plusieurs pays d’Afrique notamment au Sénégal où des milliers de manifestants ont manifesté contre la caricature du prophète Mohamed en Une du journal. Une interdiction qui n’est pas du goût du groupe Anonymous qui en contestation a piraté le site d’une agence officielle du pays.
Le groupe Anonymous en soutien à Charlie Hebdo a cessé de faire fonctionner le site de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE). Ce dernier via les réseaux sociaux a reconnu avoir « subi une série d’attaques informatiques ». Sur leur site figurait ceci : « Propriété d’ Anonymous. Eh bien vous avez interdit la caricature de la Une de Charlie Hebdo ? Mauvais choix ». Cette phrase publiée sur Twitter par un internaute montre la détermination de ce groupe à nuire à ceux qui s’oppose à la diffusion du journal Charlie Hebdo.
Anonymous va encore plus loin en s’identifiant à Charlie Hebdo, « la liberté d’expression a été meurtrie. Charlie Hebdo, une figure historique du journalisme satirique, a été pris pour cible par des lâches. Attaquer la liberté d’expression, c’est attaquer Anonymous. Nous le permettons pas(…) Nous vous traquons ». Des propos qui démontrent tout le soutien qu’Anonymous apporte au journal satirique au-delà des frontières françaises.
Un piratage qui n’est pas du goût de l’ADIE en dépit du fait que ses services ont réussi à corriger les infiltrations, selon l’AFP. Néanmoins l’ADIE de par sa direction a décidé de renforcer l’équipe de veille, ainsi que la sécurité. La Une de Charlie Hebdo montrant le prophète Mohamed tenant une pancarte « Je suis Charlie », a provoqué une vague de contestations plusieurs pays musulmans. Un rassemblement est par ailleurs prévu contre Charlie Hebdo le 24 janvier prochain à Dakar, avec d’importantes familles religieuses musulmanes, une semaine après une première manifestation vendredi.