Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais, accusé d’enrichissement illicite, n’a toujours pas été interrogé par la Cour en raison des batailles sur les procédures juridiques entre les avocats des différentes parties qui ne cessent de se lancer des piques. Alors que la défense dénonce la violation de ses droits depuis le début du procès, la partie civile clame le contraire, l’accusant de s’attarder sur la forme du procès pour esquiver le fond.
A Dakar,
Depuis le début de son ouverture le 31 juillet dernier, le procès de Karim Wade a très peu évolué. Le fond n’a toujours pas été abordé. Les batailles juridiques et les attaques personnelles entre les différents avocats ont largement occupé les différentes audiences, transformant le tribunal en arène politique. Les piques, les phrases assassines, les expressions ironiques ne manquent pas à ce procès.
Depuis que la Cour de répression d’enrichissement illicite (CREI) s’est déclarée compétente pour juger le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, accusé d’enrichissement illicite, le procès ronronne. Les procédures juridiques employées, de l’arrestation de Karim Wade à son incarcération, opposent toujours les avocats des différentes parties. La défense, elle, dénonce la violation de ses droits depuis le début du procès, mettant en cause l’enquête menée par le parquet, qui, selon elle, est illégitime. De son côté, la partie civile, tout comme le parquet, estiment que toutes les procédures juridiques ont été parfaitement respectées, ainsi que les droits de l’accusé.
Des dissensions qui provoquent régulièrement des tensions entre les différentes parties, obligeant le juge Grégoire Diop, parfois dépassé par des avocats sulfureux, à hausser le ton pour rétablir l’ordre et le calme. En attendant, au pays de la Téranga, on s’impatiente de plus en plus de connaître l’issu du procès. Et à ce rythme, ce n’est pas pour demain…