Le Premier ministre du Sénégal, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’en est vertement pris à l’ONG Amnesty à qui il reproche de défendre les « droits des homosexuels et des lesbiennes ».
A Dakar,
Le gouvernement du Sénégal n’a point apprécié les critiques à son encontre faites par Amnesty, notamment sur la situation des droits de l’Homme. une semaine après les accusations de l’ONG, le chef du gouvernement, en visite à Gossas (centre du Sénégal), ce week-end, a saisi l’opportunité pour lancer des vertes et des pas mûres à Amnesty. Le PM reproche à l’ONG de défendre les droits des homosexuels et des lesbiennes.
« Nous avons une société civile encagoulée. Des gens tapis dans l’ombre, qui essaient, par tous les moyens de défendre des choses inouïes dans ce pays. J’ai lu récemment un rapport d’Amnesty International, qui attaque le gouvernement du Sénégal. Il est important de lire comment ils attaquent le gouvernement et les points sur lesquels ils insistent. Le rapport est publié dans la presse, mais il y a une partie volontairement omise », souligne le Premier ministre qui précise que dans ce rapport « on y dit qu’il y a une régression sur le plan humain, car on ne respecte pas les droits des homosexuels et des lesbiennes. Ce sont ces personnes qu’ils défendent ».
Le chef du gouvernement est allé plus loin, reconnaissant que « mon gouvernement a régressé sur le droit de ces personnes . Pourtant, le président de la République s’était expliqué sur cette question avec le Président américain Barack Obama. Nous ne sommes pas prêts à excepter ça, quoiqu’ils en disent. Amnesty doit s’expliquer sur ce sujet. Dans notre pays, la Constitution a clairement stipulé que c’est au Président de la République de définir la politique de la Nation ». Et Boun Abdallah Dionne de se montrer catégorique : « aucune ONG ne peut nous imposer l’homosexualité. Nous ne l’accepterons pas ».