Le 15ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie s’ouvre ce samedi à Dakar, la capitale sénégalaise, au centre de Diamnadio, spécialement conçu pour l’évènement. L’Etat du Sénégal a débloqué beaucoup d’argent pour ce sommet au moment ou les populations vivent dans la pauvreté, avec des coupures de courant intempestives, et une mendicité croissante des jeunes errants dans les rues.
A Dakar,
Toute la ville de Dakar, la capitale sénégalaise vit au rythme du 15ème sommet de la Francophonie. L’évènement tant attendu et sur-médiatisé au pays de la Téranga s’ouvre ce samedi à Dakar, la capitale sénégalaise, au centre de Diamnadio, spécialement conçu sur mesure pour le sommet. Plus de 20 milliards de Fcfa ont été débloqués par l’Etat sénégalais pour sa construction.
Plusieurs dizaines de chefs d’Etat du continent sont attendus à ce sommet, qui ne sera sans doute pas comme les précédents. Le Secrétaire général Abdou Diouf va passer le témoin. L’ex-président sénégalais, âgé de 79 ans, a décidé de se retirer de la vie publique après avoir été nommé par l’ancien président français Jacques Chirac à la tête de l’organisation en 2003. Son successeur sera donc nommé lors du deuxième jours du sommet à huis clos entre les différents chefs d’Etat membres. Les enjeux du sommet sont de taille face à un monde qui évolue très vite et de plus en plus globalisé. Si le thème du sommet est, Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix et acteurs de croissance, l’orientation de l’organisation et son avenir seront longuement abordés. La dimension économique, que les dirigeants de l’institution cherchent à renforcer, sera au cœur des discussions.
Des médias du monde entier sont venus assister au sommet pour le couvrir. L’Etat sénégalais, qui a déboursé plusieurs milliards de Fcfa, n’a pas lésiné non plus sur les moyens pour la couverture du sommet. Il a offert une coquette somme de 3 milliards de Ffcfa à la chaîne publique, la RTS, pour couvrir l’évènement. Le Sénégal a une fois de plus voulu montrer à travers la Francophonie qu’il est un pays de Téranga (d’accueil et de partage).
Seulement, si l’Etat a déboursé plusieurs dizaines de milliards de Fcfa pour la tenue du sommet, des enfants errent à longueur de journée dans la rue pour mendier. Sans compter les coupures de courant fréquentes sur toute l’étendue du territoire national. Et l’arrière-pays, dont certaines zones comme la région de Kédougou, ou encore de Tambacounda, sont laissées à l’abandon, comme l’a souligné Malick Noël Seck, initiateur du contre-sommet. Suffisant pour se demander si le Sénégal devait abriter ce 15ème Sommet de la Francophonie…