Sénégal : la téléphonie rurale, c’est déjà demain


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Drapeau du Sénégal
Drapeau du Sénégal

Le ministre de la Culture et la Communication, Mamadou Diop Decroix, mise sur les nouvelles technologies pour développer les zones rurales du Sénégal. Son objectif : téléphone et Internet dans tous les villages.

Du village virtuel à ceux bien réels du Sénégal, il n’y a qu’un raccord téléphonique que Mamadou Diop Decroix entend effectuer d’ici 2002. L’objectif majeur est  » de raccorder sept mille villages au réseau téléphonique  » et d’installer une connexion Internet pour chaque téléphone, a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication, dans une longue déclaration au journal Le Soleil, en septembre dernier.

Un ambitieux projet, resté lettre morte sous l’ancien gouvernement et que le nouveau exhume pour rattraper le retard en matière de nouvelles technologies. Une gageure pour ce pays dont le taux de pénétration du téléphone dans les campagnes avoisine les 3 % pour un niveau zéro des connexions Internet. Ce programme est actuellement en cours d’élaboration technique et commerciale avec la Sonatel, société d’économie mixte dont France Télécom est l’actionnaire majoritaire depuis 1997.

Selon les experts de la Sonatel, plusieurs technologies seront exploitées : système satellitaire mobile, boucle locale hertzienne, ou encore, le nouveau réseau RasCom (développé par Alcatel) sont en cours de tests techniques.  » Les villageois réagissent très positivement face à l’arrivée de ces téléphones, affirme un technicien de la société. Fait surprenant : ils sont exigeants quant à la qualité de la ligne alors que pour eux c’est une première. Beaucoup de Sénégalais sont issus de l’immigration. Les appels  » arrivés  » sont donc très attendus.  »

Des appels attendus

Pour le gouvernement, la téléphonie en zone rurale apportera des sources de développement inespérées comme l’enseignement à distance, le commerce électronique pour les artistes ou comédiens dans les campagnes etc. Et réduira le clivage entre les campagnes et les villes.

Pour l’heure, rien n’est prévu pour baisser le coût élevé des communications téléphoniques (60 FCFA la minute) dans les zones rurales.  » S’il y a la volonté politique, si les investissements et le savoir-faire sont là, et maintenant que France Télécom est notre partenaire stratégique, souligne M. Konté, du Syndicat des travailleurs de la Sonatel, nous sommes en droit d’attendre que tous les efforts soient faits pour soutenir l’acheminement des technologies de base dans les zones rurales, et éviter les lenteurs et dérapages du gouvernement précédent. « 

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