Plusieurs militants de l’opposition ont battu le macadam dans les rues de Dakar contre la cherté de la vie, le non-respect des engagements pris par l’Etat, les pénuries d’eau, les délestages et surtout pour la libération des prisonniers dits politiques. Seulement, les mots qui sont tout le temps revenus sont « Libérez Karim Wade et Bara Gaye (responsable des jeunes du PDS)».
Les contestataires ont démarré leur marche à 16 heures (GMT). Les libéraux et leurs alliés ont respecté l’heure indiquée par le préfet de la ville de Dakar. C’est à 17 heures précises que ces contestataires ont mis fin à leur marche au niveau du rond-point de la Poste de Médina, sans échauffourées. Le prétexte de la marche : dénoncer la vie chère, le non-respect des engagements, les pénuries d’eau, les délestages et surtout exiger la libération des prisonniers politiques. Seulement, les mots qui sont revenus le tout temps sont « libérez Karim Wade et Bara Gaye ». Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais, Omar Sarr, menace Macky Sall et sont régime « aux abois ». « Nous irons jusqu’au bout de notre combat, car la politique de Macky Sall appauvrit le peuple sénégalais », tonne Oumar Sarr. Concernant l’affaire Karim Wade, Aida Mbodji, une des responsables des femmes de l’opposition dira que, « Karim Wade est un otage politique. C’est une chose qu’on ne peut pas occulter. Il est clair, que seuls ceux qui sont avec Abdoulaye Wade sont traqués par le nouveau régime. Nous dénonçons cette justice sélective ».
Concernant la marche proprement dite, la coalition patriotique Booloo taxawu Askan wi a raté le pari de la mobilisation. Pour se justifier, les libéraux et leurs alliés reprochent au gouvernement d’avoir usé de subterfuges pour bloquer les manifestants au niveau des principales artères des allées du Centenaire. D’ailleurs, Mamadou Diop Decroix parle de sabotage : « nous avons appris que le pouvoir s’est organisé pour bloquer la circulation pour que tous les cars qui sont destinés à la marche ne puissent pas parvenir à la Place de l’Obélisque ».
Pendant ce temps, les proches de Karim Wade emprisonnés dans la cadre de la traque des biens supposés mal acquis sont en train d’être auditionnés par la commission d’instruction depuis le début de la semaine.