Sénégal, L’ASRED dénonce : « D’anciens détenus recrutés comme des nervis pour semer le trouble »


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Nervis
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L’ASRED attire l’attention des autorités sur le fait que depuis quelques jours, notre pays (le Sénégal, ndlr) est secoué par de violentes manifestations. Ceci dit, il y aura beaucoup d’arrestations et beaucoup de manifestants seront déférés. Pa ailleurs, l’ASRED révèle que d’anciens détenus ont été recrutés comme des nervis.

Nul ne peut ignorer que nos concitoyens qui sont sous les liens de la détention depuis des années traversent des moments difficiles surtout avec cette pandémie à laquelle nous faisons face, depuis plus d’un an. Personne n’est à l’abri.

Les personnes arrêtées et déférées peuvent être porteuses du virus et par la même occasion, contaminer les prisonniers qui sont déjà en surpeuplement. A cela s’ajoute le manque de moyens de l’administration pénitentiaire (DAP) pour faire face à cette deuxième vague. L’ASRED suggère à ce que tous les manifestants arrêtés soient mis en quarantaine avant leur éventuelle mise en garde à vue, en prenant toutes les dispositions nécessaires, conformément aux lois et règlements en vigueur ratifiés par le Sénégal. Par ailleurs, l’ASRED informe que d’après ces sources d’anciens détenus issus de la banlieue estimés à 123 personnes sont recrutés comme des nervis pour semer le trouble à l’ordre public.

L’ASRED demande à ce que la sécurité soit renforcée dans toutes les prisons du pays avant que l’irréparable ne se reproduise.

La justice est une institution composée de personnes. Il faut identifier les connexions alléguées pour éviter des confusions ou de jeter le discrédit sur d’honorables et dignes magistrats qui font correctement leur travail au quotidien.

Nous demandons à son excellence le président de la République, Macky Sall, de prendre toutes ses responsabilités face à cette situation d’une extrême gravité qui remet en cause tout dans ce pays, et au final seuls les innocents payent à la place des coupables qui sont intouchables.

Nous lançons un appel solennel aux autorités de ce pays aux responsables des prisons et aussi aux organismes de défense des droits de l’Homme de faire tout le nécessaire pour que les détenus soient protégés. L’ASRED n’ hésiterait pas à porter plainte devant la Cour de justice de la CEDEAO par le biais de son avocat Maître Moussa Sarr, inscrit au barreau du Sénégal, si jamais un malheur arrive aux détenus, lié à cette pandémie, suite à ces multiples arrestations abusifs.

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