Jugé depuis septembre 2015 à Dakar, par les chambres africaines extraordinaires, l’ancien Président du Tchad Hissène Habré, poursuivi pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de torture », écope de la prison à perpétuité.
Le tribunal spécial africain qui juge l’ex-Président tchadien Hissène Habré à Dakar pour crimes contre l’humanité, viols, homicides, exécutions sommaires, enlèvements, torture. a rendu son verdict, ce lundi 30 mai 2016. L’ancien chef de l’Etat a été condamné à la prison à vie par la cour des Chambres africaines extraordinaires.
Après avoir longuement détaillé les nombreux crimes commis sous son règne, le juge Gustave Kam a insisté sur « l’extrême gravité et l’ampleur » de ces crimes, « commis de façon ininterrompue pendant huit ans ». Hissène Habré a dirigé le Tchad pendant huit ans, notamment de 1982 à 1990, avant d’être renversé par un de ses anciens collaborateurs, l’actuel Président Idriss Déby Itno. C’est d’ailleurs lui qui a financé une bonne partie du procès à coups de milliards de FCFA.
Les Chambres africaines extraordinaires ont été créées en vertu d’un accord entre le Sénégal et l’Union africaine (UA). Une commission d’enquête tchadienne estime le bilan de la répression sous Hissène Habré à quelque 40 000 morts. Hissène Habré s’était réfugié au Sénégal depuis décembre 1990.
