Les participants de la 3ème conférence de logiciels libres de Dakar ont appelé l’Afrique à « s’investir davantage » dans la démocratisation de l’usage des logiciels libres. D’autant que ces programmes informatiques permettent l’économie des coûteux logiciels propriétaires.
Des délégués d’une vingtaine de pays africains présents aux assises de la 3ème conférence de logiciels libres (IDELO 3) ont invité lundi à Dakar les usagers du continent à « s’investir davantage » dans l’utilisation de ces nouveaux programmes informatiques.
Cette rencontre, qui s’achève jeudi, a pour thème « réussir l’économie du savoir ». Son objectif est d’offrir des formations mais aussi d’échanger des expériences dans le domaine des logiciels libres », a indiqué Nnenna Nwakanmala, la présidente du conseil de la Fondation Free software and open source (FOSSFA), qui intervient dans ces types de programmes informatiques.
« Les logiciels libres sont une opportunité unique pour l’Afrique, mais également pour tous les pays du monde entier d’accomplir des progrès » dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), a-t-elle déclaré.
Tout en regrettant que les usagers africains ne s’investissent pas suffisamment pour adopter ces technologies, Mme Nwakanma a souligné qu’il y a des programmes qui marchent et qu’il suffit tout simplement de les copier et de les appliquer dans d’autres pays du continent.
Pour la présidente du conseil de FOSSFA, « il y a des gens qui veulent toujours que l’Afrique reste dans l’esclavagisme numérique » car cela « leur rapporte beaucoup ».
Pourquoi la ville de Dakar irait acheter des logiciels propriétaires avec un gros budget alors qu’elle peut les avoir gratuitement, s’est interrogée Mme Nwakanma, qui a invité les pays africains, les jeunes surtout, à faire de l’économie du savoir le nouvel eldorado.
Selon Mme Nwakanma, la ville de Berlin (Allemagne), qui a l’économie la plus puissante d’Europe, a adopté les logiciels libres, les standards ouverts et les formats ouverts.
La troisième conférence africaine de logiciels libres se tient pour la première fois dans un pays francophone après les deux premières éditions qui ont respectivement eu lieu au Cap (Afrique du Sud) en 2004 et à Nairobi (Kenya) en 2006.