Karim Wade, le fils de l’ex-Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a décidé de saisir la Cour suprême au lendemain de sa condamnation pour enrichissement illicite.
L’affaire Karim Wade n’est pas finie. Condamné ce lundi à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite et 138 milliards de FCFA d’amende, Karim Wade n’a pas dit son dernier mot puisqu’il a saisi la Cour suprême afin de contester la décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), qui, si elle est maintenue, le prive de la prochaine élection présidentielle, alors qu’il a été désigné samedi candidat du Parti Démocratique Sénégalais ( PDS).
Une condamnation politique
Pour les partisans de Karim Wade, cette condamnation est purement et simplement politique afin d’empêcher le fils d’Abdoulaye Wade d’être candidat à la prochaine Présidentielle. « La condamnation est politique, depuis longtemps on veut empêcher un candidat, notre candidat, d’être présent à l’élection présidentielle », martèle Oumar Sarr, un député du PDS.
La semaine dernière, le Président sénégalais Macky Sall a annoncé vouloir soumettre en referendum en 2016, la réduction son mandat de deux ans. Si la proposition est votée, la prochaine élection présidentielle se déroulera en 2017 et non 2019, ce qui ne peut permettre à Karim Wade d’y assister sauf si la Cour suprême casse la décision de la CREI.
A l’annonce du verdict, lundi, quelques incidents isolés se sont produits près de l’Université de Dakar où des poubelles ont été renversées et brûlées, avant que les forces de l’ordre n’interviennent. La décision de la Cour suprême est très attendue dans tout le pays où la condamnation de Karim Wade a fait couler beaucoup de salive et de… larmes.