Accusé de crimes contre l’humanité, l’ex-Président tchadien Hissène Habré, réfugié avec sa famille au Sénégal depuis plus de 20 ans, a été arrêté ce dimanche dans sa résidence du quartier Mamelle (Dakar) dans le cadre d’une enquête ouverte par un tribunal spécial créé pour le juger. Habré et certains de ses proches sont accusés de crimes contre l’humanité.
De notre correspondant à Dakar
L’heure de rendre des comptes à la justice est-elle venue pour tant Hissène Habré? L’ex-président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, réfugié au Sénégal avec ses proches depuis 20 ans, a été interpellé dans sa résidence, à Dakar, et placé en garde en vue. Une interpellation qui intervient dans le cadre d’une enquête ouverte par un tribunal spécial créé pour le juger.
Longtemps dans le collimateur de la justice internationale depuis 1990, le destin d’Hissène Habré est désormais entre les mains de la justice. Selon un des membres de l’entourage d’Hissène Habré, qui a préféré gardé l’anonymat, « deux véhicules de type 8/8 se sont pointés très trot au domicile de l’ancien président Tahitien. A bord de ce véhicule, des hommes et femmes en civile. C’est vers 11h GMT, que ses éléments, que nous édifions comme ceux de la gendarmerie sénégalaise, ont demandé à la sécurité du président à se rendre, parce qu’ils ont reçu un mandat pour l’arrêter».
Arrestation à moins d’une semaine du séjour d’Obama
Maître El Hadji Diouf, un des avocats de monsieur Habré joint au téléphone, nous a précisé que son client a été arrêté par des gendarmes à son domicile à Dakar et conduit par la force vers une destination inconnue. Une source proche du dossier, nous a informé que, « l’arrestation de monsieur Habré s’est faite dans le dans le cadre des règles et principes du procès en cours et son dossier sera soumis aux juges d’instruction pour un réquisitoire dans les prochaines heures. Pour l’heure, il est dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles (DIC) », a révélé notre interlocuteur.
Cette arrestation a eu lieu à moins d’une semaine du séjour du Président américain Barack Obama, qui avait magnifié la mise en place des Chambres africaines extraordinaires, inaugurées en février dernier pour juger l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré. Ce dernier, en exile au Sénégal depuis 1990, est accusé d’avoir fait plus d’un millier de victimes pendant son règne.
