Le chef de gouvernement bissau-guinéen est attendu, jeudi 7 septembre, pour régler la question du brigandage transfrontalier. Un phénomène qui empoisonne les relations entre les deux pays.
Les tensions entre populations frontalières seront au centre des discussions qui se tiennent aujourd’hui, jeudi 7 septembre, à Dakar, entre le Premier ministre Bissau-guinéen, Gaetano Ntchama et son homologue sénégalais, Moustapha Niasse. Les vols de bétail et les pillages par des bandes armées venues de Guinée-Bissau ont pris une telle ampleur que 10 000 personnes s’en sont trouvées déplacées. De sources sénégalaises, les vols de bétail s’élèveraient à 500 têtes, pour une valeur de 500 millions de FCFA (5 millions de FF).
Pour se prémunir de ces attaques, des jeunes de la ville de Kolda ont décidé, voilà deux semaines, de bloquer les axes routiers menant aux frontières de la Guinée-Bissau, provoquant une situation de blocus. Les autorités de Bissao avaient répliqué par une fermeture pure et simple des frontières, interdisant, officiellement cette fois, tout transit des biens et des personnes.
Tu bloques, je ferme
Les frontières ont été réouvertes, mardi, sous la pression des deux gouvernements. Mais le Premier ministre sénégalais a dû se déplacer en personne pour en faire accepter le principe à la population de Kolda.
Moustapha Niasse a annoncé à cette occasion, outre le renforcement des forces de sécurité, l’achat de 4X4 afin d’accroître la mobilité des patrouilles le long de la ligne frontière et la multiplication des points de contrôle aux abords des grosses bourgades. Il a cependant été moins catégorique sur la question des indemnisations des victimes. Nul doute que l’évaluation et la réparation des préjudices subis constituent les aspects les plus sensibles des conversations entre les deux chefs de gouvernement aujourd’hui.