Aliou Sall, frère du Président sénégalais Macky Sall, a démissionné de son poste de Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), après avoir été cité dans une très grosse affaire de corruption.
A Dakar,
Deux semaines après avoir crié fort qu’il ne comptait point démissionner de son moelleux fauteuil de Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Aliou Sall, le frère du chef de l’Etat sénégalais, a rendu le tablier, ce lundi 24 juin 2019, dans l’après-midi, lors d’un point de presse. Le maire de Guédiawaye (une banlieue de Dakar), par ailleurs président de l’Association des maires du Sénégal, a toutefois juré, sur le coran, que les accusations portées à son encontre sont fausses.
A l’origine de cette situation, des accusations de corruption mises au goût du jour par la chaîne anglaise BBC, portant sur des milliards de FCFA avec un premier jet de 250 000 dollars empochés par Aliou Sall. Ces accusations de corruption, en lien avec le pétrole, ont irrité les Sénégalais qui sont descendus massivement dans les rues de la capitale, Dakar, pour exiger toute la lumière sur cette affaire.
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C’est dans ce contexte que le mouvement « Aar li nou bokk » (protéger notre patrimoine) a appelé, durant deux vendredis successifs, à des mobilisations de foule dans des endroits stratégiques de Dakar pour dénoncer ce qui apparaît comme le plus gros scandale que le Sénégal n’ait jamais connu. Si lors de la première manifestation du 14 juin, les autorités ont aspergé de gaz lacrymogène les population, entraînant des blessé, notamment un maçon tombé du 2ème étage, le vendredi qui a suivi a été sans heurts avec une foule immense qui a déferlé dans les artères de Dakar. Un signal fort lancé par les Sénégalais au chef de l’Etat.
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Aujourd’hui qu’Aliou Sall a démissionné, le mouvement « Aar li nou bokk » ne compte pas reculer. Il dit prendre acte et compte poursuivre le combat pour que toute la lumière jaillisse dans ce scandale. Pour le mouvement, « le pétrole ne doit pas brûler le Sénégal, tout au contraire, il doit permettre d’améliorer le quotidien des Sénégalais. Mais à la condition qu’il soit bien géré. Or, ce qui se passe en ce moment, n’augure rien de bon. D’où l’obligation de veiller sur notre patrimoine ».
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