Des armes fabriquées en France auraient été utilisées par les forces de sécurité sénégalaises contre les manifestants, lors des évènements qui ont éclaté suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko avec la preuve que le Sénégal a bénéficié à de récentes livraisons d’armes. Les détails.
L’affaire dite Ousmane Sonko semble loin de connaître son épilogue. Déjà que la presse nationale, notamment certains acteurs du Groupe Futurs Médias, dont Bouba Ndour, le frère cadet du musicien Youssou Ndour, exige la lumière sur cette nébuleuse ayant entraîné mort d’hommes, pour, dit-il, « situer les responsabilités », on apprend que les autorités sénégalaises ont eu à réceptionner tout récemment des armes d’origine française.
Selon le site maintiendelordre.fr, plusieurs armes françaises ont été utilisées pour réprimer les manifestants qui se sont soulevés suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. C’est ce qu’indique le photographe et journaliste Maxime Reynié, fondateur du site, affirmant sur son compte Twitter que « certaines armes fabriquées en 2020 montrent que des livraisons récentes ont eu lieu », reprend AP21.
Dans le détail, Maxime Reynié cite « la CM3, une grenade plus petite avec uniquement trois palets est aussi présente et il en est de même pour la grenade CM4 ». Depuis plusieurs années déjà, assure le journaliste, le Sénégal utilise un arsenal complet de grenades lacrymogènes fabriquées en France, citant deux marques qui équipent les forces de l’ordre françaises : Alsetex et Nobel Sport Sécurité.
Cette dernière fournirait des grenades jetées directement à la main ou via l’aide d’un lanceur de grenades (les MP7, PLMP 7B et 7C) utilisées aussi en France depuis de longues années. « Pour être tirées à distance, elles sont équipées de dispositif de propulsion à retardement (DPR) de 50 mètres, 100 mètres et 200 mètres comme en France ». Des grenades à l’origine de graves blessures de deux agents des forces de l’ordre sénégalais, vendredi 5 mars, lors d’affrontements avec les manifestants.
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