Au Sénégal , les ONG de défense des droits de l’Homme n’auront pas la possbilité de manifester, ce jeudi, devant l’ambassade de la RDC à Dakar. En effet, le préfet de la capitale sénégalaise a interdit le rassemblement qui visait à demander la libération d’activistes congolais.
Près de deux mois après la libération des membres du mouvement sénégalais Y en a marre, les ONG de défense des droits de l’Homme avaient prévu de manifester, ce jeudi 30 avril 2015, devant l’ambassade de la RDC à Dakar pour réclamer la libération d’activistes congolais emprisonnés depuis le 15 mars dernier, notamment ceux du mouvement Filimbi. Toutefois, la préfecture de Dakar leur a coupé l’herbe sous le pied en interdisant ce rassemblement.
Pour le Préfet de Dakar, ce rassemblement peut gêner la circulation devant l’ambassade de la RDC. Un argument totalement infondé pour Amnesty International. « Nous sommes totalement indigné par cette interdiction qui n’est pas du tout justifié, les arguments qu’avancent le préfet ne sont pas fondés », a déclaré le directeur exécutif d’Amnesty International, Seydi Gassama, dans un communiqué.
De ce fait, Amnesty International Sénégal condamne avec la plus grande fermeté l’interdiction par le Préfet de Dakar du rassemblement prévu, ce jeudi, devant l’ambassade de la RDC. Selon l’organisation, cette nouvelle interdiction démontre la volonté de l’Etat sénégalais de renier le droit constitutionnel des citoyens de manifester de façon pacifique.
Afin de faire entendre leurs revendications, Amnesty International entend utiliser toutes les voies de recours, au niveau national et international, contre cette « interdiction qui viole des droits fondamentaux contenus dans la Constitution et des traités internationaux et régionaux ratifiés par l’Etat du Sénégal ».