Au Sénégal, des heurts ont opposé manifestants et forces de l’ordre, à Ziguinchor et Dakar. Ce, à la veille de l’ouverture du procès opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr. Un policier a perdu la vie durant les heurts.
Ziguinchor, la ville dont Ousmane Sonko est le maire, située dans le Sud du Sénégal, a été le théâtre de violents heurts, entre les partisans de l’opposant et les forces de l’ordre. Bilan : un policier tué et plusieurs manifestants blessés. Un bilan encore provisoire, confirmé par le bureau des relations publiques de la police sénégalaise.
« L’agent de police a été mortellement fauché par le blindé de la police qui a raté une manœuvre au cours des opérations de maintien de l’ordre », a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur. A Dakar comme à Ziguinchor, les manifestants et les forces de l’ordre se sont affrontés à jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogène.
Affrontements à la veille du procès
Tout est parti dimanche soir, lorsque de nombreuses personnes se sont mobilisées, autour de la résidence du maire de Ziguinchor et leader de Pastef. Ses partisans avaient décidé d’empêcher que leur leader soit conduit manu-militari au tribunal pour qu’il prenne part au procès qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr. Cette dernière accuse Ousmane Sonko de viol et menaces de mort.
Une affaire renvoyée devant la chambre criminelle de Dakar et dont le procès s’ouvre ce mardi 16 mai. Ces affrontements ont donc lieu la veille de l’ouverture du procès. Déjà ce lundi, l’opposant était attendu devant le greffe de ladite Chambre. Il se dit que Sonko n’aurait pas reçu de convocation.
Manœuvres du Président Macky Sall
En conférence de presse à Paris, ce lundi, les avocats de l’opposant ont mis en garde que leur client ne comparaîtra pas si sa sécurité n’est pas garantie. Notons que les partisans d’Ousmane Sonko voient dans cette affaire des manœuvres du Président Macky Sall visant à écarter un farouche opposant de la Présidentielle de 2024.
D’ailleurs, le verdict rendu dans le cadre de l’affaire l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang écarte, pour l’instant, Ousmane Sonko du scrutin présidentiel. En attendant la décision de la Cour de Cassation qui a été saisie pour trancher. L’opposant est, pour le moment, frappé d’une inéligibilité en raison de la peine de 6 mois de prison avec sursis à lui infligé, en appel.
