Depuis un mois, le Maire de la commune de Patte d’Oie à Dakar au Sénégal, Banda Diop fait l’objet de multiples critiques, de la part d’un groupe d’élus de la commune qui l’accusent de faire une gestion opaque impliquant un détournement de fonds de 15 millions de FCFA. Joint par Afrik.com, Banda Diop a livré sa version des faits.
Le Maire de la commune de Patte d’Oie à Dakar, installé en août 2014, Banda Diop fait l’objet de multiples accusations de la part d’un groupe de conseillers dénommé cadre de concertations des élus de la commune. Ces derniers l’accusent de gestion opaque et nébuleuse impliquant un détournement de fonds de 15 millions de FCFA. Après un mois de silence, Banda Diop sort les griffes pour défendre sa fonction et sa totale transparence dans la gestion de la mairie de la commune de Patte d’Oie.
« Ce sont des adversaires qui ont échoué, ils ont un dénominateur commun : « graviter autour du centre de santé Nabil Choucair » martèle le Maire qui demande que l’Etat fasse un audit des ressources financières dans le centre de santé Nabil Choucair et d’installer une régie financière pour avoir une gestion efficiente.
Détournement, gestion douteuse
Une partie des conseillers municipaux ont envoyé de multiples courriers adressés au ministre de la Gouvernance locale et au percepteur municipal de Dakar-Bourguiba afin de dénoncer des dérives constatées dans la gestion de la mairie. « Le Maire gère la mairie de manière opaque et nébuleuse », martèlent les conseillers municipaux. Des propos que le principal intéressé nie en bloc et qu’il juge non fondés. S’agissant de l’accusation de détournement de 15 millions de FCFA, le Maire a tenu à préciser que « cette somme est destinée à porter secours aux indigents qui ont été gérés par la commission sociale. C’est la commission qui l’a géré durant la Tabaski ».
Ces accusations ne sont pas récentes puisque qu’elles ont débuté durant la campagne pour ravir le poste de Maire de cette commune de Dakar. C’est une véritable bataille qui se joue entre Banda Diop et une partie des conseillers municipaux. « Le Maire sortant, qui fait partie du conseil municipal, tente de me mettre des bâtons dans les roues ». En représailles, « j’annonce des sommations interpellatrices à deux élus qui m’ont accusés. Toutefois, je continue à leur tendre une main généreuse ».
Location d’immeuble, agents fictifs……
Les conseillers municipaux reprochent au maire la location d’un immeuble R+2, loué en mars dernier, à 750 000 FCFA par mois qui est à ce jour inoccupé. « On a loué un immeuble à 750 000 FCFA par mois censé accueillir l’effectif. Nous venons de finaliser l’organigramme. Toutefois, il a un souci par rapport à l’électricité, des travaux sont en cours, le conseil nous a autorisés à louer ». La mairie affirme avoir payé un acompte de trois mois visible au niveau des écritures comptables et du trésor public.
Les rivaux de Banda Diop font état d’une dizaine d’agents contractuels fictifs qui figurent sur les états de paiement depuis plus d’un an. « Une accusation qui est le fruit de leur imagination, selon le Maire. Aucun domaine n’a été épargné par une partie des conseillers municipaux. S’agissant de l’activité de jeunesse, les collègues du maire font état d’un début de blocage du fonctionnement régulier de l’association sportive de la jeunesse. A ce propos, Banda Diop rétorque que « l’institution fonctionne correctement. Il n’y a aucun blocage ».
Le Maire de la commune de Patte d’Oie, conscient que sa crédibilité peut être entamée, compte bien ne pas se laisser faire. Il envisage d’engager des poursuites contre une partie des conseillers municipaux tout en leur tendant une main généreuse pour un retour au dialogue.