La Libye a grandement tiré profit de la décision qu’elle avait prise en 2003 de détruire ses arsenaux d’Armes de destruction massive (ADM), estime la Secrétaire d’Etat américaine, Mme Condolezza Rice.
S’exprimant à la fin de sa conférence de presse de fin d’année vendredi, à Washington, Mme Rice a affirmé que la décision de la Libye avait considérablement oeuvré à l’amélioration de ses relations avec les Etats-Unis, Tripoli bénéficiant dorénavant des investissements et de l’engagement de la communauté internationale.
“C’est pourquoi il y a de nouvelles opportunités d’investissement en Libye, c’est aussi pourquoi de si nombreuses compagnies parlent avec les Libyens et c’est pourquoi plusieurs dirigeants se sont rendus en Libye et que le Guide s’est aussi rendu dans les autres pays”, a-t-elle indiqué, selon une transcription de la conférence de presse dont la PANA a reçu copie à Lagos.
“Je pense que cela a grandement bénéficié à la Libye. Si vous observez la situation actuelle de la Libye, en ce qui concerne ses rapports avec la communauté internationale, en termes d’aptitude de ce pays à recevoir des visiteurs étrangers, en termes de son aptitude à obtenir des investissements, c’est comme le jour et la nuit si l’on considère la situation de la Libye d’aujourd’hui et celle dans laquelle elle se trouvait avant qu’elle ne prenne ses décisions stratégiques. Mais, naturellement, je recherche une occasion de renforcer davantage nos relations”, a ajouté la responsable américaine.
Mme Rice n’a pas dit à quel moment elle allait se rendre en Libye, comme elle l’avait promis, mais a elle cependant fait part de son intention de rencontrer le ministre libyen des Affaires étrangères, Abd al-Rahman Chalgam dès le début de l’année 2008.
“Je vais rencontrer le ministre des Affaires étrangères, M. Chalgam, dès le début de l’année. D’ailleurs j’attends avec impatience une occasion pour me rendre en Libye. Je pense que ce sera une importante avancée”, a encore ajouté Mme Rice.
C’est en décembre 2003, que le ministre libyen des Affaires étrangères avait annoncé l’intention de son pays de renoncer à son programme d’armes de destruction massive, affirmant que “[La Libye] estime que la course aux armes ne servira ni sa sécurité ni la sécurité de la région et est en contradiction avec la grande préoccupation [de la Libye] qui souhaite l’avènement d’un monde de paix et de sécurité.”
Depuis lors, les relations glaciales entre le pays africain et la communauté internationale se sont réchauffées, permettant au Premier ministre Tony Blair de rendre visite au Guide Mouammar Kadhafi en mars 2004 et aux Etats-Unis de renouer les liens diplomatiques avec la Libye trois mois plus tard.