Un violent séisme a secoué le Nord de l’Algérie, mercredi soir. Le bilan provisoire fait état d’au moins 1 092 morts et 6 700 blessés selon les derniers chiffres officiels. Il s’agit du plus important tremblement de terre enregistré dans le pays depuis 1980.
L’Algérie a subi mercredi soir une secousse sismique entraînant la mort de plus de 1000 personnes et en blessant 6 700 autres à 19 heures 44 heure locale sur le littoral méditerranéen à l’Est de la capitale. La communauté internationale a envoyé de l’aide jeudi matin en direction des villes les plus durement touchées comme Boumerdès, située à 50 km d’Alger ou la ville industrielle de Rouiba. A Alger une soixantaine d’immeubles se sont écroulés, notamment dans les quartiers populaires comme Bab-el-Oued, à peine remis des inondations de novembre 2001. Le bilan humain de cette catastrophe reste néanmoins temporaire car on est encore sans nouvelle de » familles entières [qui] se trouvent sous les décombres » selon une déclaration du nouveau Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.
C’est le plus important séisme depuis celui de Ech-Cheliff en 1980 (à 220 km à l’Ouest de l’actuelle catastrophe), qui avait atteint 7,1 degrés sur l’échelle de Richter et provoqué la mort de près de 5 000 individus. D’après le NEIC, le Centre d’information américain des séismes, l’épicentre du phénomène se situe à 70 km à l’Est de la capitale, près de la ville de Thenia, à 10 km de profondeur. Leurs appareils ont enregistré une magnitude de 6,7. La secousse meurtrière s’est propagée jusqu’aux îles espagnoles des Baléares.
Réaction internationale
Une cellule de crise a été mise en place par le gouvernement algérien dès les premières heures du sinistre. Le président Bouteflika s’est rendu à Boumerdès dans la soirée du mercredi et le Premier ministre a notamment demandé au personnel hospitalier et paramédical de reprendre le travail le plus vite possible et a lancé un appel en faveur du don de sang sur les ondes de la radio officielle. Les autorités se tiennent prêtes à agir contre le pillage des logements laissés à l’abandon par les habitants qui se sont rassemblés à l’extérieur.
Devant l’ampleur du désastre, les secours internationaux se sont mis en place dès jeudi matin. La France a envoyé un détachement de la Sécurité civile comprenant cent-trente sauveteurs, 13 chiens et une dizaine de tonnes de matériel destiné au déblaiement et à la détection des victimes emprisonnées sous les gravats. L’Allemagne a dépêché sur place une équipe de l’Aide technique (THW) composée de chiens-sauveteurs et d’équipements spéciaux.