Le collectif féministe ukrainien, les Femen, a manifesté seins nus au musée du Louvre, à Paris, pour soutenir la jeune fille violée en Tunisie.
Le mouvement féministe Femen débarque au Louvre. Une intervention spectaculaire pour soutenir la jeune fille tunisienne violée par deux policiers à Tunis. La statue de Milo était recouverte d’une banderole sur laquelle était inscrite : « Viole-moi, je suis immorale ». Quant aux militantes massées seins nus devant la statue, elles portaient elles-mêmes des messages peints sur leur buste : « Rape is a crime » (le viol est un crime, ndlr), No = No (non c’est non, ndlr) ou encore « We have hands to stop the rape » (des mains pour stopper le viol, ndlr).
L’intervention a été remarquée par les nombreux visiteurs et médias présents ce jour-là. Les Femen réclament l’abandon des charges qui pèsent contre la jeune Tunisienne de 27 ans, Mariam, poursuivie pour « attentat à la pudeur ». Elle a été surprise en voiture avec son fiancée dans une « position immorale ». Elle aurait ensuite été conduite dans le véhicule des forces de l’ordre avant d’y être violée.
Un « lent génocide »
L’histoire de cette jeune Tunisienne défraie la chronique. Elle a reçu le soutien de plusieurs associations de lutte pour les droits de l’Homme, de la rue et du monde entier. Le ministre tunisien de la Justice, Noureddine Bhiri, a affirmé dans une vidéo postée sur la page Facebook du ministère que « le viol de cette fille est horrible (…) et que la justice est sérieuse dans son examen du dossier ».
Les Femen jugent le cas de Mariam comme le signe d’un « lent génocide » contre les femmes, rapporte Metrofrance. Elles souhaitent que les chargent qui pèsent contre Mariam soient abandonnées et que la justice se concentre sur la condamnation de ses violeurs présumés.
Créée en 2008, l’organisation Femen s’est aujourd’hui développée à l’international afin de promouvoir, entre autres, la démocratie, la liberté de la presse, des droits des femmes…