Yaoundé accueille depuis mardi les travaux préparatoires du Centre Inter-régional de coordination, première étape du plan général de travail découlant du Sommet sur la sécurité et la sûreté dans le Golfe de Guinée.
Selon l’Organisation Maritime Internationale, le Golfe de Guinée se situerait parmi les six points chauds de la piraterie dans le monde. Un bien triste record, qui a poussé les chefs d’Etats de cette vaste zone qui s’étend de la Côte d’Ivoire à l’Angola, à renforcer leur collaboration quant à la sécurisation de la région.
Depuis mardi, Yaoundé accueille ainsi les travaux préparatoires du Centre Inter-régional de coordination, dont la création avait été décidée lors du Sommet sur la sécurité et la sûreté dans le Golfe de Guinée, organisé fin juin 2013 sous les auspices de l’Union Africaine et des Nations-Unies. Avec cette première séquence du plan général de travail, la stratégie régionale de sécurisation de la région a donc franchi une nouvelle étape.
La réunion de Yaoundé est en effet chargée de l’élaboration des textes organiques du Centre Inter-régional de Coordination qui sera établi au sein même de la capitale camerounaise, selon Xinhua.
Grâce à l’établissement de cette institution, Etats et organisations internationales qui veulent garantir la paix dans le Golfe de Guinée pourront déployer des actions communes.
Une décision politique stratégique, destinée à lutter avec plus d’efficacité contre les nombreux actes illicites commis en mer dans le Golfe : blanchiment d’argent, trafic d’armes et de drogues, vol de pétrole, trafic de migrants, pollution maritime, pêche illégale ou encore terrorisme maritime et prise d’otages,…
Le Golfe de Guinée concentre près de 70% de la production de pétrole africaine, et possède une croissance pétrolière plus élevée que celles de la Russie, de la mer Caspienne, ou de l’Amérique du Sud, constituant de facto un point géostratégique clef du continent.