La FAO entend appuyer le gouvernement namibien dans sa volonté d’aider les agriculteurs du pays à faire face à la sécheresse persistante. Pour ce faire, un programme d’intrants agricoles a été lancé, mardi 9 février 2020.
10 millions de dollars namibiens (670 000 dollars américains) ! C’est le montant du programme d’intrants agricoles conclu entre le gouvernement namibien et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, en anglais), pour permettre aux agriculteurs d’Okahandja, localité située dans le centre de la Namibie, de mieux faire face à la sécheresse sévère qui sévit dans le pays depuis plusieurs mois. Ce programme comporte un volet hydroponique de production de fourrage pour le bétail, l’irrigation, ainsi que la fourniture de services vétérinaires aux éleveurs.
Prévu pour s’étendre sur tout le premier semestre 2020, le programme ambitionne de prémunir les agriculteurs namibiens contre les pertes de récoltes et de bétail entraînées par la sécheresse. En effet, la sécheresse a pris des proportions inquiétantes, depuis quelques mois, en Afrique australe, n’épargnant aucun pays. Même les chutes Victoria ont perdu de leur débit, tant l’eau est devenue rare. L’Afrique australe passe donc pour une grande victime du réchauffement climatique et les températures augmentent dans cette région deux fois plus vite qu’ailleurs dans le monde.
Pour le cas particulier de la Namibie, certaines régions n’ont plus enregistré de pluies depuis deux ans. Les conséquences sont dramatiques : pertes de bétail estimées par le ministère de l’Agriculture du pays, en octobre dernier, à 60 000 têtes, pertes de la production agricole. Dépassé, le gouvernement namibien a déclaré l’état de catastrophe naturelle, en mai dernier. Des fonds ont alors été mobilisés pour aller à la rescousse des populations sinistrées : 131 millions de dollars namibiens soit 8 millions d’euros pour les populations qui ont perdu leurs récoltes et 16,6 millions de dollars namibiens (1 million d’euros) pour le fourrage du bétail.
Néanmoins, la situation demeure extrêmement critique, et ce programme d’intrants agricoles vient donc en appui aux différentes actions déjà menées par les autorités namibiennes pour soulager tant soit peu les peines des populations victimes de la pire sécheresse que le pays aurait connue depuis 60 ans.