Un blog comme book virtuel. C’est cet outil qu’a choisi Sébastien Cailleux, le photo-reporter d’Afrik.com, pour s’offrir une dimension internationale. Il nous explique pourquoi il a investi la toile et ses ambitions en la matière. Interview.
Un blog n’est pas uniquement fait pour étaler les états d’âme ou les petites photos entre amis d’adolescents exaltés. Il peut s’avérer un formidable outil de communication. Les hommes politiques ne s’y sont pas trompés en lançant chacun le leur. Si pour certains, dans la sphère professionnelle, le blog reste une application trop avant-gardiste, d’autres ont compris les avantages et le véritable impact de ce moyen gratuit d’exister sur le Net. Pas besoin, en effet, d’avoir la moindre connaissance informatique pour administrer vos contenus. La forme est, certes, rigide mais l’utilité manifeste. Comme en témoigne Sébastien Cailleux, photo-reporter à Afrik.com. Avec plus de 400 photos en ligne, il offre à voir trois pays en images : l’Algérie, le Cameroun et la Namibie. Il entend ainsi couvrir toute l’Afrique. Explication.
Afrik.com : Pourquoi avez-vous décidé de créer votre blog ?
Sébastien Cailleux : C’est un outil de communication pertinent et gratuit pour montrer son travail. Être sur Internet, c’est se donner une possibilité d’être vu facilement et par le plus grand nombre de personnes, et notamment par des professionnels. Quand je n’ai pas mon book sur moi, à l’étranger par exemple, il me suffit de donner une adresse Internet pour que mon interlocuteur puisse aller voir mon travail en ligne. Je suis aujourd’hui en contact avec un rédacteur en chef en Suisse que je ne connais pas et qui prépare un numéro spécial sur le Cameroun. Je n’ai pas eu à faire d’envoi de CD ou de DHL (courrier express, ndlr). Ceci dit, je continue à montrer mon travail directement sur mon book. C’est une autre vision, une autre démarche qui n’est pas du tout incompatible.
Afrik.com : N’avez-vous pas peur qu’on vous vole vos photos en ligne ?
Sébastien Cailleux : Il y a d’abord le fait que mes photos sont en basse définition et donc pas imprimable en tant que tel pour des professionnels de l’image. Le blog ne sert qu’à voir un aperçu de mon travail. Le client fait ensuite son choix et je lui fais parvenir les photos en haute définition. Si une personne au fin fond de je ne sais où n’a pas les moyens d’acheter une de mes photos, et qu’il se contente de la qualité des épreuves en ligne, je ne vais pas en faire toute une histoire. En revanche, si la personne est plus proche ou que c’est une institution, elle le fait à ses risques et périls car elle s’expose à une action en justice.
Afrik.com : Comment avez-vous pensé la mise en ligne de vos photos ?
Sébastien Cailleux : Je crois qu’il faut une homogénéité dans le travail qu’on veut montrer en ligne. Il faut une vraie histoire à raconter. La mise en ligne des photos se fait un peu au détriment de la qualité visuelle mais vous pouvez apporter beaucoup en matière de connaissance. Si quelqu’un est, par exemple, intéressé par les ethnies au Cameroun, il trouvera dans les séries que j’ai publiées sur le blog un vrai contenu. Avec des photos bien légendées. Mon objectif est de créer un portail continental sur l’Afrique. Pour l’instant il n’y a que trois pays, mais je travaille à en rajouter d’autres.
Visiter le blog photos d’Afrik.com de Sébastien Cailleux
Contacter Sébastien Cailleux : scailleux@yahoo.fr