Selon les conclusions d’une étude américaine publiée mercredi 10 décembre dans la revue « Plos One », les fœtus exposés à des niveaux élevés de phtalates présenteraient à l’âge de 7 ans un quotient intellectuel en moyenne plus bas que les autres.
Les conclusions d’une étude américaine publiée mercredi 10 décembre dans la revue « Plos One » sont inquiétantes. En effet, elles indiquent que les fœtus exposés à des niveaux élevés de phtalates, des composés chimiques largement utilisés comme produits plastifiants, présenteraient à l’âge de 7 ans un quotient intellectuel (QI) en moyenne plus bas que les autres. L’équipe de chercheurs de l’université Columbia a basé son étude sur les phtalates, ces composés chimiques présents dans un très large éventail de produits de consommation courante.
Utilisés pour assouplir les matières plastiques, on les trouve un peu partout, notamment dans les cadres pour fenêtres, ballons, nappes, tuyaux, rideaux de douche, imperméables, colles, fils et câbles, produits cosmétiques, entre autres. L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) précise qu’on trouve jusque dans les aliments (lait, fromage, poisson, viandes, céréales…), contaminés par contact avec les emballages.
Ayant mesuré la concentration de quatre types de phtalates (DnBP, DiBP, di-2-ethylhexyle et diéthyle) dans l’urine de 328 femmes enceintes de trois mois, les chercheurs ont, 7 ans plus tard, évalué le quotient intellectuel des enfants. Le résultat est inquiétant. Ceux qui avaient été exposés aux niveaux les plus élevés de DnBP et DiBP avaient un QI inférieur de 6,6 à 7,6 points par rapport aux fœtus les moins exposés.
Suffisant pour conseiller aux femmes enceintes de limiter au maximum leur exposition aux phtalates. Elles doivent aussi faire attention à l’ingestion de phtalates via la contamination alimentaire, puisqu’elle a été estimée par l’INRS à environ 0,25 mg/jour.