Le Président Denis Sassou N’Guesso a laissé entendre que la modification de la Constitution qui pourrait lui permettre de se présenter pour un troisième mandat à la tête du pays sera décidée par référendum. Il réagissait aux propos du chef d’Etat français, François Hollande, tenus lors du sommet international de la Francophonie, à Dakar.
« S’agissant des institutions du Congo, surtout la Constitution, la loi fondamentale, ce sera toujours le peuple congolais qui décidera. Ce sera toujours cela, le peuple congolais qui décidera en toute souveraineté », a déclaré le Président congolais Denis Sassou N’Guesso, au cours d’une conférence de presse, la semaine dernière, alors qu’il revenait d’un voyage à Cuba.
Une polémique avait éclaté au Congo après une déclaration de François Hollande, lors du sommet international de la Francophonie au Sénégal : « On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel ». Elle avait été perçue comme un message direct à la volonté du Président congolais en place de modifier la Constitution pour pouvoir se présenter à un troisième mandat.
« Ingérence »
Denis Sassou N’Guesso a alors cité en exemple le Général de Gaulle, ancien Président français, qui avait modifié la Constitution par référendum, notamment pour passer de la IVe à la Ve République. « Je crois que c’est une règle qui ne pourra être remise en cause. Dans tous les cas, il y a quand même de longues années que notre peuple a lutté ici et au prix de beaucoup de sacrifices pour ne plus accepter qu’il soit régi par des règles qui viendraient d’ailleurs », a indiqué le chef d’Etat congolais.
Le chef d’Etat de la République du Congo a remis à l’ordre l’Organisation internationale de la Francophonie, estimant qu’elle n’a pas à interférer dans les affaires intérieures des pays membres : « Je crois que l’OIF dit que les Etats au sein de cette organisation se vouent un respect mutuel ».
Denis Sassou N’Guesso a été président de la République populaire du Congo de 1979 à 1992, et est le président en exercice de la République du Congo depuis 1997, date de son retour par les armes. Il s’est fait élire en 2002 et en 2009. La prochaine élection présidentielle au Congo est programmée en 2016.