Le Malien Amadou Cheikh Bani Kanté aurait été un intermédiaire dans le présumé financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi, en 2007.
L’enquête sur le financement présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi, en 2007, connaît un nouveau rebondissement. Ouverte en France depuis avril 2013, l’enquête a amené la justice à s’intéresser à un éventuel intermédiaire malien : Amadou Cheikh Bani Kanté.
La France a adressé une demande d’entraide judiciaire au Mali qui s’est dit prêt à y répondre favorablement. Bani Kanté a pris les devants ce mercredi matin en accordant une interview à RFI. Sans surprise, Bani Kanté a tout nié en bloc. « Je ne suis pas porteur de valise et je ne suis au courant de rien », a-t-il déclaré.
Les premières contradictions
Après avoir livré sa version des faits, celle-ci a été, le soir même, contestée par un entrepreneur français, Jacques Dupuy Dauby. Le présumé intermédiaire malien dit n’avoir jamais rencontré Dupuy Dauby alors que ce dernier affirme avoir participé à une réunion, à Tripoli, en 2009, avec Bani Kanté et Béchir Saleh, l’ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi. C’est lors de ce rendez-vous que le sujet du financement de la campagne de Sarkozy aurait été évoqué.
« Que ce soit sur un plan personnel ou professionnel, je connais très bien M. Kanté depuis de nombreuses années et lui me connaît également très bien. A partir du moment où il dit qu’il ne me connaît pas, alors qu’il me connaît extrêmement bien, cela s’appelle, en effet, mentir », a insisté l’industriel franco-espagnol. Ce dernier n’a toutefois pas accepté de s’exprimer sur le fond de l’affaire.