Sao Tome délimite sa zone d’exploration pétrolière dans les eaux du Golfe de Guinée. Après la Guinée Equatoriale, elle vient de signer, avec le Nigeria, un traité d’exploitation commune, d’une zone offshore riche en pétrole.
Le président de Sao Tome, Miguel dos Anjos Trovoada et son homologue nigérian, Olusegun Obasanjo, ont signé, mercredi, en terre nigériane, un traité portant sur l’exploitation conjointe d’une zone offshore, fertile en hydrocarbures, située au niveau de la côte sud-est du Nigeria.
Le pétrole découvert devrait être partagé de la manière suivante entre les deux pays : 60% pour le Nigeria et 40% pour Sao Tome. Les explorations devraient être menées par la société américaine Exxon Mobil et des compagnies nigérianes. Les retombées et le coût financier de cette opération restent encore inconnus.
Cet accord s’est imposé face aux réticences nigérianes. Les accords avec la Guinée Equatoriale ont été, en effet, basés sur les dispositions de la convention sur le droit de la mer. « Une convention que le Nigeria s’est refusé à appliquer dans ce cas précis », indique une source bien informée.
La loi du plus fort est toujours la meilleure
La découverte du pétrole sur les côtes de Sao Tome et Principe a nécessité la délimitation d’une « zone économique exclusive », négociée avec les pays limitrophes que sont le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Nigeria. Avec la Guinée Equatoriale, les zones d’exploitation de chaque pays ont été délimitées. « Il est prévu de faire de même avec le Gabon », affirme une source officieuse.
L’accord semble quelque peu défavorable à Sao Tome, qui s’est incliné face au géant nigérian, premier producteur africain de pétrole.