La vie du président gabonais, Omar Bongo Ondimba, 74 ans, en séjour actuellement à l’hôpital Quiron de Barcelone, en Espagne, n’est pas en danger, a assuré jeudi soir un communiqué de la présidence de la République lu dans plusieurs chaînes de télévision du pays. Quelques heures plus tôt, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, déclarait qu’il allait « très mal ». A Libreville, les conjectures, quant à sa succession à la tête de l’Etat, vont bon train.
Notre correspondant au Gabon
Les autorités de Libreville ont voulu mettre un terme aux rumeurs faisant état, depuis quelques jours, d’une grave dégradation de l’état de santé du doyen des chefs d’Etat africain, Omar Bongo Ondimba. Lequel serait, selon ces rumeurs, à l’article de la mort. « Le président de la République (…), Omar Bongo Ondimba , qui a subi un choc d’une très forte intensité émotionnelle à la suite du décès prématuré de sa jeune épouse au terme d’une longue maladie , a décidé de prendre quelques jours de repos en Espagne », rapporte le communiqué de la présidence.
Selon ce communiqué, Omar Bongo Ondimba profite de ce séjour en Espagne pour faire un bilan de santé complet et suivre des soins appropriés, afin d’être au mieux de sa forme pour regagner le Gabon et reprendre au plus vite ses activités. La présidence de la République a par ailleurs préciser que « contrairement aux allégations amplement diffusées par certains médias, le chef de l’Etat gabonais n’a subi aucune intervention chirurgicale », dénonçant « l’acharnement médiatique indécent et savamment entretenu pour semer le trouble dans l’esprit du peuple gabonais, à des fins déstabilisatrices ».
La présidence de la République a rappelé que le « Gabon est un Etat doté d’institutions qui assurent la continuité du fonctionnement du pays, alors que le chef de l’Etat est naturellement au fait des questions les plus impératives ». Elle a rappelé également que comme tout être humain, le chef de l’Etat gabonais a droit à des périodes de repos, prérogative qu’il « s’est peu octroyée dans l’exercice de ses fonctions ».
A Libreville, tous les scénarios sur sa succession sont imaginés
Depuis la suspension des activités du président de la République gabonais, il y a environ deux semaines, c’est le vice-président de la République, Didjob Divungi Di Ndinge qui assure la gestion des grands dossiers de l’Etat. Ces congés du chef de l’Etat et les rumeurs sur sa maladie ne sont pas évoqués dans les médias du pays, alors les citoyens commencent à s’inquiéter sur l’avenir politique du Gabon. Bon nombre de Gabonais parlent de la fin de règne et tous les scénarios sont imaginés.
Plus que jamais, la question de la succession d’Omar Bongo Ondimba est sur toutes les lèvres. Le nom de son fils, Ali Bongo Ondimba, comme candidat potentiel à la succession est avancé. Selon les rumeurs, l’opposition politique serait en train de s’organiser afin de barrer la route à une telle initiative.