Sanglante offensive de l’armée malienne contre les islamistes


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L’armée malienne a tué 16 islamistes de la secte Dawa, originaire du Pakistan, dans la nuit de samedi à dimanche, à Ségou, dans le centre du pays. Il s’agit de l’une des premières offensives des soldats maliens contre les islamistes depuis que le pays est plongé dans la crise, suite au renversement d’Amadou Toumani Touré.

L’armée malienne ne leur a laissé aucune chance de survivre. Seize islamistes de la secte islamiste originaire du Pakistan Dawa ont été tués par des soldats maliens dans la nuit de samedi à dimanche, à Ségou, dans le centre du pays, rapporte l’AFP. Les islamistes abattus seraient tous des ressortissants mauritaniens. Selon ce responsable du ministère de la sécurité, « leur véhicule refusait de s’arrêter après des tirs de sommation, ils ont alors été traités comme des ennemis à Diabali ». D’autres personnes membres de cette secte, « qui devaient (…) participer à une réunion la semaine dernière sur le territoire malien, ont été arrêtées », a-t-il ajouté.

La secte Dawa est apparue dans les années 90. Hormis dans le Nord-Mali, elle compte aussi de nombreux adeptes dans plusieurs pays du Sahel, dont la Mauritanie. Il s’agit de l’une des premières ripostes d’envergure de l’armée malienne, depuis le renversement d’Amadou Toumani Touré par le capitaine Amadou Sanogo. Les autorités à Bamako ont indiqué leur intention d’engager une action militaire pour déloger les islamistes qui occupent le Nord du pays.

Qui de Dioncounda Traoré et du capitaine Sanogo dirige le Mali ?

Dioncounda Traoré, le président de la transition, a sollicité le soutien de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Il a précisé que ce soutien serait uniquement logistique dans un courrier adressé au chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation ouest africaine : « Le Mali ne souhaite pas le déploiement de forces militaires combattantes étrangères sur son territoire mais sollicite l’aide de l’Afrique de l’Ouest, notamment au plan logistique, pour récupérer le Nord aux mains d’islamistes ».

Les putschistes sont toujours influents à la tête du Mali depuis qu’ils ont reversé Amadou Toumani Touré. Le capitaine Amadou Sanogo est en effet l’architecte du refus de l’intervention de troupes étrangères sur le sol malien. Et Dioncounda Traoré s’est pliée à sa volonté. A tel point que le président Ghanéen, John Dramani Mahama, qui était en visite vendredi au Bénin, s’est penché sur la question avec son homologue béninois Boni Yayi. Ils se demandent qui du capitaine Sanogo et de Dioncounda Traoré dirige le Mali. « Le problème est à ce niveau. Il y a une équation de leadership à résoudre avant d’étudier la demande de Dioncounda Traoré », a déclaré John Dramani Mahama. Abondant dans le même sens, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Boni Yayi a, lui, précisé : « Le retour dans les casernes des militaires est la condition sine qua non pour l’instauration d’une vraie démocratie à Bamako ».

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