Human Rights Watch (HRW) qualifie de mépris fragrant pour les victimes, la mise en application par le gouvernement américain des sanctions économiques contre la procureure de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda et Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de son bureau.
La réaction musclée de Human Right Watchs (HRW) n’a pas tardé après la mise en application des sanctions économiques contre la Gambienne Fatou Bensouda ainsi que Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de son bureau. Cette organisation de défense des droits de l’Homme tacle l’administration Trump, qualifiant cette sanction « de mépris fragrant pour les victimes des pires crimes commis dans le monde ».
Pour Richard Dicker, directeur du programme Justice internationale de Human Rights Watch, « le fait que l’administration Trump se serve à mauvais escient de sanctions, conçues pour des individus suspectés de terrorisme et des barons de la drogue, à l’encontre de procureurs qui aspirent à la justice pour des crimes internationaux graves, met en relief l’échec des Etats-Unis à juger les actes de torture ».
« Cette administration fait preuve d’une profonde indifférence à l’égard des victimes »
Le 11 juin dernier, évoquant « une urgence nationale », le Président américain, Donald Trump, a signé un décret présidentiel imposant un gel des avoirs des responsables de la Cour Pénale Internationale. Une décision que Human Rights Watch qualifie d’indifférence face aux victimes de plusieurs violences des droits humains. « En invoquant une urgence nationale en vue de punir les procureurs enquêtant sur des crimes de guerre, cette administration fait preuve d’une profonde indifférence à l’égard des victimes. Ce n’est pas la première fois que les membres de la CPI font front commun pour se tenir du côté des victimes et défendre le mandat de la Cour face à des attaques sans scrupules, notamment de la part des Etats-Unis », note M. Dicker, appelant les gouvernements à « se tenir prêts à faire tout le nécessaire pour veiller à ce que personne ne soit au-dessus des lois, même les ressortissants des pays les plus puissants ».
Pour rappel, après la mise en application par le gouvernement américain des sanctions économiques contre la procureure de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda et Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de son bureau, d’organisations internationales œuvrant aux Etats-Unis , les pays membres de la CPI et l’Union Européenne ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la Cour Pénale Internationale.