SAM TV est une sorte de Wikipedia et de web université, le tout accessible au plus grand nombre. Le concept est simple : la diffusion et le partage de contenus vidéos portant sur des sujets de fond que ce soient le système solaire, le fonctionnement du cerveau ou encore la botanique africaine. Interview avec Karim Amellal, fondateur du site SAM TV.
Afrik.com : Quel est le concept de SAM TV, votre site internet ?
Karim Amellal : C’est le concept de « slow media ». On a conçu notre site sous forme de salle de cinéma, de salle de cours où l’on prend le temps d’expliquer aux gens l’information de manière pédagogique. L’idée, c’est de partager gratuitement des contenus, sous forme d’entretiens de 10 à 15 minutes, au plus grand nombre. Pour résumer en quelques mots, notre concept c’est un Wikipedia vidéo, une encyclopédie et une web université accessible au plus grand nombre.
Afrik.com : Quel genre de contenus est diffusé sur votre site ?
Karim Amellal : On a mis un an pour développer notre interface d’éducation. Notre contenu est enrichi (par des chercheurs, des universitaires, des étudiants, etc.), synchronisé et dynamique. SAM TV offre en outre une interaction entre ses contributeurs. Par exemple, un professeur de l’université américaine Harvard peut entrer en communication avec un étudiant à Singapour.
Afrik.com : Quelle est la valeur ajoutée de votre concept ?
Karim Amellal : Notre vocation est d’expliquer les sujets de fond, difficiles à appréhender, couvrant tous les domaines, par exemple le système solaire, le fonctionnement du cerveau ou encore la botanique africaine. On a délibérément choisi de ne pas traiter les « news ». Ce positionnement n’existe pas dans les médias traditionnels pour de multiples raisons : format inapproprié, le fonctionnement des médias, etc. Notre plateforme est un espace d’explication et un format libre. On produit, on édite et on diffuse. En outre, on a préféré ne pas axer notre modèle économique sur la publicité, car on refuse qu’il y ait du contenu qui parasite l’information.
Afrik.com : Si votre modèle économique ne mise pas sur la publicité, comment financez-vous votre fonctionnement ?
Karim Amellal : On a opté pour le sponsoring. Ce qui veut dire le parrainage de nos contenus. Les marques s’associent à nos contenus qui correspondent à l’image qu’elles véhiculent. C’est un peu comme quand Rhone Poulenc s’associe à Ushuaïa. A terme, on essaye de trouver un « business économie » qui nous permettra d’être libre. C’est pourquoi on n’accepte pas les subventions, elles ne font que retarder le développement de notre concept.
Afrik.com : Ces marques interviennent-elles dans votre politique éditoriale ?
Karim Amellal : Il faut savoir que ces annonceurs n’interviennent pas du tout dans le contenu. Le sigle ou logo de la marque apparaît au début de l’émission puis on ne le revoit plus tout au long du documentaire. On se refuse, par ailleurs, à associer nos contenus à certaines marques qui ont une mauvaise image. Par exemple, on préfère que Total sponsorise une émission sur l’art contemporain plutôt que sur le pétrole.
Afrik.com : Quel est l’intérêt pour ces marques de sponsoriser un contenu de SAM TV ?
Karim Amellal : L’annonceur parrainera le contenu qui l’intéresse. Son but est d’optimiser sa visibilité. Cet entretien peut être diffusé par des médias spécialisés : par exemple Recherche et Sciences et Avenir. La marque trouve donc son compte puisqu’elle va directement atteindre son cœur de cible.
Afrik.com : Avez-vous l’intention d’ouvrir une filiale de SAM TV en Afrique ?
Karim Amellal : C’est déjà le cas. On a ouvert la version de SAM TV destinée au monde arabe, Samar Media. Les contenus sont diffusés en arabe, anglais et français. On envisage, en outre, de créer SAM Africa avec nos partenaires.
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