En prélude à la troisième édition du salon de l’emploi qui s’est ouvert ce mercredi, le franco-malien Malamine Koné, créateur de la marque Airness, s’est prêté aux questions de la presse guinéenne. C’était hier soir, à Conakry.
De notre correspondant en Guinée
D’entrée, le président du Forum des jeunes de Guinée (FOJEG), qui organise le troisième Salon de l’emploi, Moustapha Naité, PDG de MounaInternet, plante le décor de la rencontre. Une brève présentation de Malamine Koné suffit pour introduire la rencontre. Et la vedette du jour de prendre la parole pour justifier sa présence en terre guinéenne : « Je suis en Guinée pour adresser un message de soutien et d’encouragement à la jeunesse ». Il ajoute qu’il a beaucoup d’affection pour la Guinée. Parce que ce pays fait, dit-il, partie de son histoire. Et mieux, la Guinée et le Mali partagent la même histoire, la même géographie, bref c’est un même peuple, déclare t-il. L’autre raison de sa présence et de son affection pour la Guinée, tient dans le fait, dit-il, que ce pays a été le premier à placer sa confiance en lui, en portant sa marque « airness » qu’il a créée il y a 10 ans.
Pour le franco-malien, le salon de l’emploi dont il est le parrain, est une opportunité pour la jeunesse de prendre en main son destin. Il pense qu’il faut se battre jusqu’au bout, et que rien ne se donne facilement. Il faut combattre la fatalité, aime-t-il à répéter. Malamine Koné salue le salon de l’emploi organisé par le FOJEG, mais il estime qu’il en faut beaucoup d’autres pour les autres pays africains. « Si l’argent n’a pas d’odeur, la réussite aussi n’a pas de couleur », répète Malamine Koné devant la jeunesse guinéenne.
Partage et dons
Pour montrer sa solidarité avec les Guinéens, notamment les jeunes et les couches vulnérables, Malamine Koné doit offrir 30 ordinateurs à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, et 2000 clés usb; 25 000 cahiers seront également offerts aux élèves d’une école primaire de la haute banlieue à Conakry. Il s’agit de la Commune de Ratoma. Il a aussi prévu d’offrir des denrées alimentaires aux déshérites.
Au plan politique, si Malamine Koné devait rencontrer le chef de l’Etat guinéen Moussa Dadis Camara, il lui remettrait un gant. Un gant pour qu’il continue de se battre pour ce pays, pour la jeunesse guinéenne. Car selon lui, le combat que Dadis Camara mène est juste et mérite d’être encouragé.
A propos de l’immigration clandestine, Malamine Koné estime que les jeunes doivent accepter de rester à la maison. Car, argumente-t-il, les difficultés existent partout. « Il faut se battre là, réussir là. Il faut avoir le sens du sacrifice », conseille-t-il.
En racontant son émouvante histoire, le PDG d’Airness a expliqué qu’il est parti de rien financièrement et matériellement, précisant que son père était un mécanicien et sa mère femme de ménage… Tout un symbole pour la jeunesse africaine.