Il se surnomme lui-même le « Obama Irakien » et espère avoir la même veine que le Président Barack Obama en devenant le premier Irakien noir à remporter une élection.
Salah al-Rekhayis vit dans une ville au Sud-ouest de Basra du nom de Zubayr, et avec l’aide de son manager de campagne qui n’est autre que sa sœur et de son frère, il a collé des pancartes invitant les citoyens à voter en sa faveur lors de l’élection provinciale de ce Samedi.
Il marche dans les rues négligées de sa ville, se penchant pour saluer les enfants avec un large sourire, et un espoir chaleureux pour lui, confiant en sa grande ambition de remporter l’un des 35 sièges en jeu à Basra.
Al-Rekhayis est l’un des deux millions d’Irakiens environ ayant des racines africaines — et l’un des quelques 800 vivant dans sa ville. Selon al-Rekhayis, les noirs n’ont jamais eu le droit de se présenter à aucune élection en Iraq ou même d’occuper des postes de pouvoir important que ce soit au niveau politique ou dans des entreprises du pays. Jusqu’à présent.
« C’est à cause d’Obama que j’ai décidé de me porter candidat. Nous avons tous les deux des racines africaines, » indique al-Rekhayis. « Nous n’avons jamais eu les mêmes opportunités que les autres Iraquiens dans le passé, mais Obama m’a inciter à me lancer après qu’il ait pris la tête du pays le plus puissant au monde.»
Une campagne sans argent pour Al-Rekhayis
Al-Rekhayis, un employé municipal affirme qu’il n’avait pas l’argent pour mener une campagne totale. Sa maison — un espace de trois chambres décrépi avec très peu d’équipements et une photo de Barack et de Michelle Obama dans le salon— a été transformé en un bureau de campagne improvisé.
Il dit qu’ils ont été si impressionnés par la campagne d’Obama et sa victoire qu’il a créé un petit parti du nom de Mouvement des Iraquiens Libres et il s’est présenté sous sa bannière. Il dit qu’ils ont déjà créé une liste de candidats noirs potentiels pour poser leurs candidatures aux prochaines élections iraquiennes.
« Quand nous avons su qu’Obama était noir en le voyant à la télé, nous avons commence à suivre les infos à son sujet avec attention, » déclare al-Rekhayis. « Nous avons fait la fête lorsqu’il a remporté les élections. »