Tout comme son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le Président Abdelmadjid Tebboune a jeté son dévolu sur la question du Sahara Occidental. Dimanche soir, le chef d’État algérien a affirmé que le dossier du Sahara Occidental demeure une question de décolonisation et que son règlement implique un retour aux décisions onusiennes pertinentes.
L’Algérie, en ce qui concerne le conflit autour du Sahara Occidental, soutient la revendication de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976, tout en faisant du dialogue une priorité pour aboutir à une issue favorable à cette situation difficile autour du dossier. Lors de sa rencontre périodique avec des responsables de certains médias algériens, le Président Abdelmadjid Tebboune a souligné que la question du Sahara Occidental est inscrite à l’ordre du jour du quatrième Comité des Nations Unies chargé de la décolonisation.
« Toutes les parties internationales approuvent sans exception cette démarche. Il convient donc de laisser la voie à l’ONU pour régler ce conflit », a poursuivi le Président algérien Abdelmadjid Tebboune. Concernant les points positifs enregistrés par la diplomatie algérienne lors de la dernière session de l’Union Africaine (UA), notamment après l’adoption des recommandations de l’Algérie par l’organisation continentale, en ce qui concerne la position récente du Conseil de paix et de sécurité de l’UA vis-à-vis du conflit au Sahara Occidental, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que « l’UA avait fait preuve d’intégrité dans sa démarche ».
« Les tentatives de pérenniser le confit ou d’invoquer la prescription ne sauraient être la solution », a affirmé le chef de l’Etat algérien, mettant l’accent sur « l’impératif pour le Conseil de paix et de sécurité de l’UA d’examiner cette question et d’informer le Conseil et sécurité onusien des décisions prises au niveau continental pour parvenir à une solution définitive et juste à ce dossier ». Par ailleurs, le Président Abdelmadjid Tebboune a formulé le vœu de voir les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) parvenir à une solution définitive sans qu’une partie impose son opinion à l’autre.
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